Mobilisation à venir à Metz
Contre-sommet du G7 les 3 et 4 mai :
« Ils sont 7, nous sommes 7 milliards »

Le rendez-vous est déjà inscrit en gras sur l’agenda estival des militants français et internationaux. Le prochain sommet du G71 se déroulera du 24 au 26 août 2019 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Mais cette année, il se pourrait bien que ce soit une étape transitoire de cet entre-soi capitaliste qui fasse davantage parler d’elle. Le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a en effet confié à Metz (Moselle) la charge d’organiser le « G7 de l’environnement ». Celui-ci rassemblera les 5 et 6 mai les sept ministres concernés (et ceux de huit autres pays invités) dans le tout nouveau Palais des congrès. Un petit bijou collé à la gare, ayant coûté la modique somme de 70 millions d’euros.
Parce que les capitalistes en question sentent bien qu’ils sont peut-être allés un peu trop fort et trop loin, ils ont décidé de (faire croire qu’ils allaient) plancher sur « les inégalités » à Biarritz et sur « la protection de la biodiversité et du climat » à Metz, pour pouvoir continuer à bosser tranquillement. Traduction : exploiter pour amasser un maximum d’argent tout en continuant à détruire la planète. Sauf qu’en Moselle, il se pourrait bien que leur fête soit quelque peu gâchée…
Contre-sommet, grosse manif, voire plus
Plusieurs dizaines de collectifs, associations et partis politiques ont en effet décidé de s’unir pour organiser un contre-sommet. La première réunion d’organisation regroupe plus d’une centaine de personnes : « On ne s’attendait pas à une telle affluence », commentent les représentantes d’Attac-Moselle, qui a initié le mouvement. Voir assis côte à côte des militants antinucléaires, de la CGT, de la France insoumise, de la CNT, du Parti communiste français, du Nouveau parti anticapitaliste, des Amis de la terre ou de la Marche pour le climat a quelque chose d’étonnant. Les Gilets jaunes sont également présents. Les idées d’actions fusent, certaines plan-plan comme l’organisation d’une « marche », d’autres plus offensives comme le blocage de la ville et autres joyeusetés. Les groupes de travail sont définis, et l’envie de faire la fête domine. Les réunions vont se succéder à un rythme effréné les semaines suivantes.
Des rendez-vous sont fixés, et ne bougeront pas : une vélorution samedi 4 mai à 13 h dans Metz, puis une grosse manifestation le même jour à 15 h. Avec la volonté majoritaire de ne pas tomber dans le piège dressé par la police. « Ils nous ont dit qu’ils attendaient entre 10 000 et 15 000 personnes, dont plusieurs centaines de Black Blocs, pour justifier leur volonté de reporter la manifestation au dimanche 5 mai à l’extérieur de la ville. » Evidemment, ça sera refusé. Il faut dire que les Gilets jaunes ont appelé à un rendez-vous national à Metz ce jour-là. Et de nombreux contacts étrangers ont été pris, avec des syndicats par exemple.
Bref, il devrait y avoir une sacrée animation dans la ville mosellane le 4 mai. « On participe aussi à l’éco-village organisé par la municipalité les 3 et 4 mai toute la journée, au parc de la Seille. Mais on n’est pas dupes. C’est de la récupération que souhaite faire la majorité socialiste. Son image de ville écolo fait sourire quand on regarde son Usine d’électricité de Metz qui tourne à la biomasse, c’est-à-dire à la déforestation massive, ou aux éoliennes industrielles », ajoute une militante.
Le mot d’ordre de ce week-end d’exception, dans cette cité souvent qualifiée de « dortoir pour les frontaliers partant travailler au Luxembourg » ? « Ils sont 7, nous sommes 7 milliards. » Voilà un beau rapport de force.
Pour en savoir plus et consulter le programme de la mobilisation : http://alterg7metz.fr/. Sur Facebook et Twitter : AlterG7Metz. Par mail : alterg7metz[at]gmail.com.
Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.
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1 Groupe de discussion et de partenariat économique réunissant sept des pays les « plus puissants » du monde (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni). À eux seuls, ils détiennent – quand même – environ les deux tiers des richesses mondiales.
Cet article a été publié dans
Les échos du Chien rouge
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Paru dans Les échos du Chien rouge
Dans la rubrique Agenda
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Mis en ligne le 30.04.2019