Au sommaire du 85

Ce mois-ci, supplément urbanisme, 8 pages en plus détaillées ci-dessous. Les articles sont mis en ligne au fil de l’eau jusqu’à la parution du CQFD suivant. D’ici-là, tu as tout le temps d’aller saluer ton kiosquier ou de t’abonner...

« Facebook contre Ben Ali » > Cela fait maintenant un mois que la Tunisie vit au rythme des tentatives d’immolation par le feu, des manifestations spontanées et des appels à la grève nationale. Pour toute réponse, le régime du président Ben Ali n’a fait que hausser le niveau de la répression.

« Pompiers pyromanes en Côte d’Ivoire » > Qui a remporté les élections en Côte d’Ivoire ? Depuis début décembre, les médias nous le répètent en boucle : c’est Alassane Ouattara, tandis que l’usurpateur Laurent Gbagbo, le chef d’État sortant, refuse de partir. Au fil des JT se dessine la figure du gentil démocrate, combattant, aux côtés de la France et de l’ONU, un méchant dictateur. Aussi simple que ça ? Pas si sûr. Décryptage de la crise ivoirienne par Rafik Houra, de l’association Survie.

« Insertion des personnes handicapées, la bonne blague ! » > Promulguée en février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées semblait souffler un peu d’air frais pour les personnes concernées. Las, de restrictions budgétaires en placement d’office dans des structures médicales, leur situation a plutôt empiré.

« Où chacun s’y perd » > Chronique judiciaire à Saint-Brieuc.

« Drone de guerre » > Que la guerre virtuelle est fun quand on est du bon côté de la manette de jeu.

« Gaza : fuck & fuck ! » > Le manifeste de Gaza Youth Breaks Out.

« Les JO creusent le Sillon » > La candidature d’Annecy aux JO de 2018 fait un mauvais score, et l’action du Comité anti-olympique local y est certainement pour quelque chose. Mais outre ce cirque sportif, les Haut-Savoyards doivent faire face à la destruction de leur territoire, symbolisé par le Sillon alpin.

« Loppsi II : Va falloir se serrer la ceinture de sécurité ! » > Depuis dix ans, à mesure que nos droits sociaux se font détricoter, ce sont plus d’une trentaine de lois et décrets sécuritaires qui sont venus renforcer l’arsenal répressif du grand commissariat de police qu’est la France.

« Le volcan n’est pas éteint » > Dossier. Suite à une reprise des manifestations appelées par le Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP), CQFD a voulu faire le point avec son porte-parole, Eli Domota. La situation sociale en Guadeloupe a-t-elle changé depuis la grève générale de janvier 2009 ? Et surtout, les autorités, nationales et locales, ont-elles tenu les engagements signés lors du règlement de la crise ? Interview.

« Moudre et fourbir » > Médias. Malgré la publicité, les subventions plus ou moins déguisées, les investissements privés et autres « États généraux », l’agonie de la grande presse française n’a jamais été aussi proche. Une atmosphère délétère qui n’est pas sans effet pour les petits indépendants comme CQFD.

« La légionelle saute sur le CRA » > Si une présence de légionelle est suspectée dans un hôtel, tous les occupants sont évacués dans la minute. Imaginez la réputation si un client venait à tomber malade… Au Centre de rétention administrative de Marseille, quand il s’avère que des légionelles clapotent dans l’eau sanitaire, tous les retenus reste derrière les barreaux. Imaginez la réputation si l’on venait à libérer un sans-papier !

« Ordre public à Belleville » > Chronique de guerre.

« La terre rend libre » > Le vieux dossier sur les jardins partagés.

« Bonniche 2011 à toutes ! » > Les entrailles de Mademoiselle.

« Putain d’usine qui ferme » > Chronique depuis l’usine.

« Quand les murs parlent » > Retour avec César Villegas, du Colectivo ZAPE, sur l’implication des graffeurs urbains lors de la révolte de juin 2006 à Oaxaca, et sur la poursuite de leur mouvement.

« Qui cuisine ce soir ? » > Resto de quartier le midi, resto des associations le soir, La Rôtisserie – c’est le nom du lieu – se dédouble afin d’offrir des repas copieux et un espace de solidarité. Les maîtres mots : petits prix, proximité, sociabilité. Tout ce qu’on aime !

« Ras-les-sucettes des réformettes branlettes ! » > Chronique littéraire, cap sur l’utopie !

« Une grève passagère » > Voler sera dorénavant le destin de la France d’en bas. Les gens de bien préféreront s’offrir un sourire d’hôtesse en première classe TGV ou un peu d’espace pour étirer les jambes dans un autocar pullman. Grâce aux compagnies aériennes à bas coût, voyager est devenu l’acte le plus vulgaire – et précaire – au monde. Si la neige et la grève s’en mêlent, c’est le grand sauve-qui-peut ! Y a-t-il encore un pilote dans cette galère ?

Et des dessins d’actu, des brèves, un édito, un ça brûle...

« La ville comme elle va » > 8 pages urbaines en supplément

« Les damnés de la ville » > Dans le discours consensuel, lénifiant et bêtifiant de la sociologie officielle, la ville serait le lieu par excellence du « vivre ensemble ». Avec l’apartheid urbain croissant, non reconnu comme tel mais bien réel, qui marque l’urbanisation contemporaine, elle n’est même plus le lieu où les citadins pourraient vivre côte à côte. Et elle pourrait bien devenir celui du face à face. Jean-Pierre Garnier, sociologue dissident, nous en livre quelques facettes.

« Le bonheur est derrière le mur » > Les classes moyennes à la recherche d’espace, de tranquillité et de sécurité ont tendance à migrer en banlieue, où les résidences fermées toutes neuves sont la réponse à toutes leurs attentes. Mais quid des classes populaires qui sont le plus souvent déjà dans la place ? Début de réponses lors d’une balade à Sainte-Marthe, juste en-deçà des quartiers Nord de Marseille...

« Marseille Provence 2013 et Euroméditerranée - La grande fanfaronnade » > « 2013 sera un formidable accélérateur pour Marseille ! », se réjouit son sénateur-maire. Accélérer, mais pour aller où ? Dans un monde idéal, l’urbanisme et la culture, tel un dialogue amoureux entre l’espace et le temps,se promèneraient main dans la main sur les larges avenues d’un avenir radieux. Et comme nous y sommes presque, grâce à une démocratie qui nous fait éternellement patienter dans l’antichambre du meilleur des mondes, tout est mis en œuvre pour que cette symbiose se réalise. Le hic, c’est qu’au lieu de se remplir d’une foule joyeuse et souveraine, ces avenues ressemblent finalement à des cimetières.

« Capitale Istanbul » > Posée entre deux continents et foyer de multiples cultures, Istanbul est une ville qui change à toute vitesse : multiplication des résidences fermées, formatage international sur l’air de « capitale européenne de la culture » et de « ville globale »... La métropole turque n’échappe pas à la financiarisation que connaissent de nombreuses villes dans le monde. Journaliste à Express, un magazine stambouliote qui donne dans la critique sociale solide, drôle et argumentée, Ulus Atayurt est passionné par « sa » ville, qu’il connaît dans les moindres recoins : il nous propose ici une lecture critique et éclairée des dynamiques touchant aujourd’hui Istanbul.

« Un dimanche au Jardin » > À Marseille, il n’y a pas que les bulldozers d’Euroméditerranée, les métros qui s’arrêtent juste avant les quartiers Nord et les bancs publics remplacés par des panneaux de pub. Il y a aussi le Jardin, une association potagère, artistique et conviviale. Autant l’avouer tout de suite : quand on est là-haut, on n’est pas loin de penser que c’est un bout de paradis. Parce que ce sont des copains et qu’on y traîne souvent nos guêtres ? Sans doute. Mais surtout parce que c’est un lieu comme on n’en connaît pas beaucoup, un petit morceau d’utopie en construction permanente.

Avec des photos de Yohanne Lamoulère / Transit / Picturetank, et des dessins de Rémi.

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