Foot populaire vs foot business

Apolitique le Mundial ?

En 1978, le « Processus de réorganisation nationale » est en marche en Argentine depuis le coup d’état de mars 1976. Pour le Front national, qui affiche un apolitisme à géographie variable, no problem d’aller jouer dans un pays à partir du moment où l’uniforme n’affiche pas d’allégeance à Moscou ou Pékin. Pourtant à l’époque, dix-huit ressortissants français, parmi lesquels deux religieuses, ont déjà été victimes de la junte au pouvoir. Du côté de la gauche, on compte les « desaparecidos » qui s’élèveront à 30 000 durant la période de la dictature qui court jusqu’en 1983.

De manière générale, les coupes du monde ont un effet paradoxal : en même temps qu’elles divertissent – au sens de divertissement et de diversion –, elles attirent l’attention sur les situations politiques et sociales des pays organisateurs. Ainsi, si le projet de Coupe au Qatar se maintient, on peut espérer malgré tout qu’il permette aux esclaves des gaziers qataris de saisir l’occasion de se soulever contre leurs maîtres.

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Paru dans CQFD n°123 (juin 2014)
Dans la rubrique Le dossier

Par L’équipe de CQFD
Mis en ligne le 20.08.2014