Touchez pas à La Plaine

Par Patxi Beltzaiz.

Le Caramentran sort de sa caverne. Entre les pattes du grand rat, une maquette du projet concocté par la mairie pour la Plaine. Sous cloche, une ville conçue par des urbanistes contre la population y est représentée.

La Peste dont on parle encore à Marseille s’appelle cette année la Soleam, la société chargée par le maire Gaudin de détruire le marché populaire et de faire monter en gamme le quartier.

Par Julie Rébouillat.

Pour sa 18e édition, le carnaval des quartiers de la Plaine, Noailles et des Réformés a ridiculisé, condamné et brûlé le projet de rénovation municipale de la place Jean Jaurès.

Par Patxi Beltzaiz.

Encore plus de chars cette année, avec notamment ce Gaudin en fin de règne.

Par Julie Rébouillat.

« Et à Noailles faut remonter, le cours Lieutaud, faut le traverser jusqu’à la Plaine… Heureusement t’es pas tout seul… y a le soleil cet insolent. » Le gris du ciel convient mieux au carnaval, mais le soleil est insolent comme les habitants de la Plaine. Les batucadas et les chorales rythment la joyeuse déambulation dans le quartier.

Par Patxi Beltzaiz.

Qui n’est pas déguisé sera enfariné ! La farine, symbole de l’abondance et du renouveau prochain dans les champs, recouvre tout pour déguiser chacun. Déguisés, masqués, fous chantants, ils viennent du bout du monde pour le carnaval de la Plaine. Tous amoureux de la fête et de la contestation. Eux aussi montent en gamme.

Passage de l’hiver au printemps. Les plus jeunes sont fascinés par ce feu au cœur de la ville. Il y a de l’insoumission dans cette mise à mort ; il y a aussi un travail de l’éphémère. Des dizaines de personnes ont bossé des jours et des jours pour un char brûlé en quelques minutes après un procès burlesque ponctué de rires et de lancer de projectiles.

Photos : Patxi Beltzaiz / Julie Rébouillat. Collectif Contre-faits En voir plus sur : contre-faits, et vidéos sur le site de Primitivi.

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