Pensez à nos étrennes
On apprend que trois médias indépendants, Mediapart, Arrêt sur images et Indigo Publications, sont sous le coup de redressements fiscaux de plusieurs millions d’euros. Dans le même temps, Politis lance un cri d’alarme : il y va de sa continuation. Nos voisins du Ravi sont aussi en redressement. Au pays de la « libertédexpresssion », la presse indépendante tire toujours la langue, et ce malgré la volonté de Fleur Pellerin d’élargir les aides à la presse aux hebdomadaires, mensuels « au nom du pluralisme » alors que seuls les quotidiens généralistes pouvaient jusqu’à présent en bénéficier. Cette mesure exclut les publications condamnées pour racisme, antisémitisme ou incitation à la haine ou à la violence. Donc en principe, tout va bien, CQFD pourrait en bénéficier… sauf que fondamentalement, on n’arrive pas à se convaincre qu’on va manger de ce pain-là.
Alors, comment va CQFD ? Un coup de fil aux Bahamas, où l’on a délocalisé notre siège social, pour prendre des nouvelles du magot : « Oh putaing, fé chiiier, c’est pas la joie, dans 6 mois on est morts ! », nous répond le Vé, notre camarade-secrétaire-administratif, que l’on sent un peu flottant dans sa chemise hawaïenne. Fatalitas ! Ne pouvant compter que sur les seules ventes en kiosque ou directes et les abonnements, le budget a tendance à s’enfoncer régulièrement dans le rouge. La solution ? Que tu continues à acheter le CQFD tous les mois, à abonner ta mémé, que tu parles du journal à tes collègues de boulot, de bistrot et de fitness et que tu dises à ton oncle d’Amérique de nous faire un chéquos à quatre chiffres minimum ! Notre objectif pour 2016 ? Pour une poignée de milliers de lecteurs en plus… sinon on creuse.

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.
Nous, c’est CQFD, plusieurs fois élu « meilleur journal marseillais du Monde » par des jurys férocement impartiaux. Plus de vingt ans qu’on existe et qu’on aboie dans les kiosques en totale indépendance. Le hic, c’est qu’on fonctionne avec une économie de bouts de ficelle et que la situation financière des journaux pirates de notre genre est chaque jour plus difficile : la vente de journaux papier n’a pas exactement le vent en poupe… tout en n’ayant pas encore atteint le stade ô combien stylé du vintage. Bref, si vous souhaitez que ce journal puisse continuer à exister et que vous rêvez par la même occas’ de booster votre karma libertaire, on a besoin de vous : abonnez-vous, abonnez vos tatas et vos canaris, achetez nous en kiosque, diffusez-nous en manif, cafés, bibliothèque ou en librairie, faites notre pub sur la toile, partagez nos posts insta, répercutez-nous, faites nous des dons, achetez nos t-shirts, nos livres, ou simplement envoyez nous des bisous de soutien car la bise souffle, froide et pernicieuse.
Tout cela se passe ici : ABONNEMENT et ici : PAGE HELLO ASSO.
Merci mille fois pour votre soutien !
Cet article a été publié dans
CQFD n°138 (décembre 2015)
Trouver un point de venteJe veux m'abonner
Faire un don
Paru dans CQFD n°138 (décembre 2015)
Dans la rubrique Ça brûle !
Par
Mis en ligne le 04.12.2015
Dans CQFD n°138 (décembre 2015)
Derniers articles de L’équipe de CQFD