Les Brèves du N°111
Flambée de brun
Beate Zschäpe faisait parti du Nationalsozialistischer Untergrund (Clandestinitié nationale-socialiste), groupuscule néonazi allemand responsable de l’assassinat, entre 2000 et 2007, d’une huitaine de membres de la communauté turque. Zschäpe et quatre autres crânes rasés du même acabit sont jugés à Munich depuis le 6 mai dans ce que la presse a appelé « le plus grand procès néonazi depuis la seconde guerre mondiale ». Après le moulon de dysfonctionnements de la police dans cette enquête, Merkel a réaffirmé à la Turquie que la justice allemande serait inflexible. Rassurés les immigrés d’outre-Rhin ? Pas sûr : une enquête de 2011 révèle que le nombre de militants néonazis dépasse les 20 000. Formidable croissance germanique qui n’épargne aucun secteur…
Meurtrier
Le 5 mai, au large d’Audierne (Finistère), tiré depuis un sous-marin, un missile balistique stratégique coûtant la bagatelle de 120 millions d’euros grimpe quelques secondes vers les cieux, puis part en sucette, un coup à gauche, à droite, avant d’exploser. Droit dans ses godillots, le capitaine de corvette Lionel Delort explique que le machin « s’est auto-détruit dans la première phase de propulsion pour une raison inconnue. » Voilà au moins une explication rassurante, même si elle émane d’un sous-fifre du massacre de masse.
Mai 68 de droite ?
Droiture
Élevée dans un château où son père recevait amicalement Jean-Marie Le Pen, Virginie Merle, de son pseudo politico-people Frigide Barjot, aura très tôt côtoyé la défense de la liberté, expérience qu’elle mettra en pratique en rédigeant les discours d’un autre grand humaniste en la personne de Charles Pasqua. Et voilà que cette exaltée, après un tel parcours, confirmé par ses efforts pour freiner la décadence occidentale et revitaliser les réactionnaires indigènes, se voit stigmatisée par ses troupeaux d’ultra-droite et de culs-bénits peuplant les « manifs pour tous ». Ingratitude ! Espérons qu’ils n’en resteront pas là et que l’affaire se réglera définitivement dans un pré au petit matin.
Vert pétrole
Si notre président va vendre des centrales nucléaires à la Chine, le ministre des ressources naturelles des Canadiens, Joe Oliver, s’en vient par chez-nous, en Europe, pour vendre son pétrole issu des sables bitumeux. À deux millions de barils par jour, faut bien soigner la clientèle, et un bon plan marketing : le Canada serait « un fournisseur d’énergie écologiquement responsable ». Pas la peine d’en rajouter.
Cet article a été publié dans
CQFD n°111 (Mai 2013)
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Paru dans CQFD n°111 (Mai 2013)
Dans la rubrique En bref
Par
Illustré par Charmag
Mis en ligne le 22.06.2013
Dans CQFD n°111 (Mai 2013)
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