Gaza : fuck & fuck !

« Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU et à l’Unrwa (agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens depuis 1948). Merde à l’Amérique ! » Deux ans après l’opération « Plomb durci » – 22 jours de bombardements israéliens : 1 417 tués dont 352 enfants –, un collectif de jeunes artistes, rappeurs et militants associatifs palestiniens, Gaza Youth Breaks Out, diffuse un manifeste, publié le 28 décembre dans Libération, où ils ruent dans les brancards contre la double oppression qu’ils subissent quotidiennement depuis la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. « Nous sommes comme des poux coincés entre deux ongles, nous vivons un cauchemar au sein d’un autre cauchemar. Il n’y a pas d’espace laissé à l’espoir, ni de place pour la liberté », disent-ils, évoquant d’un côté le blocus, les séquelles des raids meurtriers de l’armée israélienne, et de l’autre la brutalité et le racket politique du Hamas. Face à cette situation mortifère, ils s’insurgent avec un réel courage : « Assez ! Nous en avons assez de la douleur, des larmes, de la souffrance, des contrôles, des limites, des justifications injustifiées, de la terreur, de la torture, des fausses excuses, des bombes, des nuits sans sommeil, des civils tués aveuglément, des souvenirs amers, d’un avenir bouché, d’un présent désespérant, des politiques insensées, des politiciens fanatiques, du baratin religieux, de l’emprisonnement. » Leurs exigences sont : vivre libre, vivre normalement et vivre en paix. Ce qui serait déjà un bon début. Une parole gazaouie qui fait mouche et nous touche.

freegazayouth@hotmail.com

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1 commentaire
  • 25 juillet 2013, 02:04, par Jean Némarre

    Je sais que l’article date mais je tenais quand même à dire ceci :

    La vrai souffrance du Peuple palestinien c’est Israël qui la lui inflige : bombardements, assassinats, colonisation,apartheid, spoliations, destructions. Mettre cela sur le même plan que la politique intérieure du Hamas qui ne satisfait naturellement pas tout le monde mais qui emporte tout de même la majorité palestinienne c’est faire preuve d’une mauvaise foi crasse ou alors d’un manque de courage manifeste qui se traduirait par un faux équilibre dans la critique des deux parties et pour ne pas froisser la rédaction du journal en question qui est quand même très modéré dans la dénonciation du colonialisme israélien.