Les brèves du n°116
OGM’s not dead
Vous avez aimé les OGM ? Vous allez adorer les VTH. Mais faut pas confondre : Les OGM font appel à la transgénèse, tandis que les VTH sont obtenus grâce à la mutagénèse. Rien à voir ! Les VTH ? Les variétés tolérantes aux herbicides. En France, cela concerne principalement des cultures de tournesol et de colza pour lesquelles on a provoqué des mutations génétiques afin de les rendre résistantes au poison phytosanitaire. Or, contrairement aux OGM, les VTH ne font l’objet d’aucune réglementation précise. De quoi alarmer depuis plusieurs mois les vigies citoyennes du collectif de l’Appel de Poitiers pour sauver la biodiversité : « Aucune mesure n’a été faite de l’impact de ce type de cultures sur le milieu, les insectes pollinisateurs, la chaîne alimentaire humaine et animale. Ces semences sont en contradiction totale avec le discours politique actuel qui promeut une agriculture différente. » Du haut de son maroquin ministériel, Le Foll assure qu’il n’y a aucun risque. Hé… Pas folle la guêpe !
Écoutes !
Attack domestic, domestic nuclear, detection, toxic national laboratory, hostage, explosion, first responder, hazardous material, crash, looting, riot, mutation, resistant, collapse, critical infrastructure, marijuana, pornstar, target, Basque separatists, pirates, social media, erosion, shelter-in-place disaster, burst, electric failure… Voilà un échantillon de quelques mots-clés qui, selon un document du département de la Sécurité intérieure des états-Unis publié en 2011, déclenchent automatiquement les systèmes de surveillance électronique de la flicaille internationale. Allo ! Un grand hommage à l’œuvre d’Edward Snowden.
La claque
Dans une chronique parue dans Libération du 29 octobre, trois belles « autorités morales », en la personne de Robert Badinter, Jean-Pierre Chevènement et Michel Rocard, auxquelles s’est greffé l’ambitieux Alain Juppé, gémissent sur le sort en France des sciences et techniques menacées par l’obscurantisme : « Des minorités constituées autour d’un rejet de celles-ci tentent d’imposer peu à peu leur loi et d’interdire progressivement tout débat sérieux et toute expression publique des scientifiques qui ne partagent pas leurs opinions. » Et de répandre leurs humidités à propos du gaz de schiste, des OGM, des nanotechnologies, du nucléaire… ou encore de « l’impossibilité de tenir un débat public libre sur le site de stockage des déchets hautement radioactifs [à Bures, dans la Meuse]. » Face à ce pur moment d’émotion que livrent là ces purs démocrates, les mots semblent manquer. Il y a, parfois, d’autres moyens d’expression qui se perdent …
Un soupeur
Le soupeur, si l’on en croit le dictionnaire des perversions, est un individu qui fait tremper sa nourriture dans l’urine d’autrui. Éric Naulleau, chroniqueur littéraire de télévision qui partage habituellement son auge avec Éric Zemmour, vient de publier un ouvrage de prétendues controverses avec Alain Soral.
Cet article a été publié dans
CQFD n°116 (novembre 2013)
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Paru dans CQFD n°116 (novembre 2013)
Dans la rubrique En bref
Par
Illustré par Lasserpe
Mis en ligne le 04.01.2014
Dans CQFD n°116 (novembre 2013)
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