- La couverture de la nouvelle édition de l’« Abrégé du Capital ».
On peut vouloir lire Karl Marx mais craindre son écriture complexe. Dès 1878, depuis une cellule de prison, l’anarchiste italien Carlo Cafiero avait remédié à ce problème, en rédigeant dans un style simple et accessible un condensé du livre I du Capital – critique radicale du système capitaliste, « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production ». Destiné à un large public, ce petit livre, débarrassé des développements scientifiques qui rendent l’œuvre originale parfois ardue, va droit au but. Marx lui-même ne s’y trompa pas, considérant cet Abrégé du Capital comme « un très bon résumé populaire » de sa théorie de la plus-value.
Extension de CQFD dans le monde du livre, les éditions du Chien rouge ont la joie de vous annoncer qu’elles ont publié le 24 septembre une nouvelle édition de cet Abrégé, avec une couverture et une approche graphique renouvelées. En avant-propos, un texte de l’amigo Mathieu Léonard situe l’œuvre et son auteur dans leur contexte historique : un moment charnière de l’histoire du mouvement ouvrier, où s’élabore le socle d’une critique commune du monde capitaliste, alors même que s’opère une fracture sur la question de l’organisation de la lutte. En annexe, des lettres échangées par Marx et Cafiero. Dans toutes les bonnes librairies, 10 euros.