CQFD fête ses 10 ans !

En supplément : un Abécédaire exclusif de 8 pages

En 2003, CQFD se proposait de publier un mensuel ouvert, non-confidentiel, sans drapeau ni slogan, traitant de sujets communs à ceux qui font ce journal et à ceux qui le lisent et y contribuent. Dix ans ! Dix ans de critiques et d’expérimentations sociales tous azimuts à condenser avec les vingt-six lettres de l’alphabet romain. Le jeu de l’abécédaire, jouissif de prime abord, s’est également révélé terriblement sélectif tant les tentations étaient grandes et les tentatives multiples.
Par Charmag

Le A inaugural aurait aussi bien pu renvoyer à l’ADN, enjeu de tous les prélèvements et de toutes les manipulations, qu’à l’auto-entrepreneur, nouvelle figure imposée d’un ultra-capitalisme tout en flexibilité, précarité et responsabilité individuelle. La belle disparue de Georges Perec (E) nous aurait permis de revenir sur les mouvements étudiants, du Québec au Chili en passant par la France, contre la privatisation de l’éducation. Les ouvertures timides mais régulières du journal sur les luttes homosexuelles, transsexuelles, féministes auraient pu trouver une forme d’approche dans un article Queer.

Quel bilan tirer de ce bref temps historique ? Qu’est-ce qui a été perdu ? Qu’est-ce qui a été gagné ? Hégémonie de la technologie, aggravation des conditions de vie, développements des contrôles et de la violence d’Etat, mais aussi rupture d’avec la fatalité, inventions de nouvelles pratiques, découvertes et redécouvertes de mouvements collectifs qui ont laissé des marques profondes, tels que la lutte contre le Contrat première embauche ou le soulèvement des banlieues.

Voici donc quelques modestes réflexions d’un « chien rouge » en pleine force de l’âge sur l’état de notre monde où les pouvoirs n’ont effacé ni les colères, ni les envies, ni les aspirations à vivre d’une manière autre que celle qui est de mille manières imposées.

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