Cela dit, ça nous a donné l’envie de vous écrire nos propres vœux à nous, rédigés sur un coin de table de notre local en combattant vaillamment la gueule de bois post réveillon et en détournant quelques-unes des pauvres formulations présidentielles basées sur l’anaphore. Les voici donc, à lire avec en tête la voix de Buenaventura Durruti ou Rosa Luxembourg, au choix.
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Camarades, ami·es, pékins de France et de Navarre,
Pour la vingtième fois, nous avons le privilège de partager avec vous ce moment un poil relou des vœux de nouvelle année.
Avec vous camarades syndiqué·es et/ou émeutier·es des manifs qui s’annoncent, avec vous militant·es de collectifs de soutien aux personnes exilées ou de défense de l’environnement, avec vous qui luttez pour faire revivre les Gilets jaunes, avec vous qui tentez de faire vivre des médias indépendants ou des créations pleines d’étincelles, avec vous qui galérez à boucler les fins de mois, avec vous qui tenez à bout de bras l’école ou l’hôpital, avec vous qui combattez en première ligne la lèpre fasciste, avec vous qui partagez cette détestation d’un gouvernement acharné à défendre les intérêts des puissants, et avec vous toutes et tous qui lisez ces lignes.
Les cérémonies de vœux ont ceci de singulier : elles obligent à parler d’un futur qu’en vérité, on ne connaît pas, dont nous savons pourtant avec certitude que nous devrons l’affronter déter’, avec nos forces et nos faiblesses, mais en camarades uni·es contre la morgue d’un pouvoir prétendant continuer à surfer sur la vague d’un néo-libéralisme voué aux poubelles de l’histoire.
Dans la longue histoire de notre nation, il y eut des générations pour résister, d’autres pour reconstruire, d’autres encore pour étendre le progrès social conquis de haute lutte. II nous semble que l’heure est venue de les convoquer toutes à la fois. Banzaï !
En ce qui nous concerne, il nous revient d’affronter ce nouveau chapitre d’une rude époque, et au-delà des urgences de cette année, nous avons la charge de déployer davantage tous les combats de notre bord politique, qu’il s’agisse de notre antifascisme viscéral, de notre solidarité avec les victimes de violences policière, judiciaire, raciste et sexiste, de notre détermination à reconquérir l’espace public, de notre conviction qu’une écologie radicale est indispensable, et nous en passons.
Ensemble, nous allons réussir et leur botter les fesses !
Et c’est fort de cette confiance qu’on vous présente tous nos vœux d’étincelles et de tendresses en pagaille pour cette année nouvelle.
Nique leur République.
Et nique la France.
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Voilà, ça fait pas 19 minutes, mais on espère que ça vous a plu. On se retrouve dans la rue ?