En Libé mol > Vingt-neuf portraits à la gloire du chef ! Oui, le 7 mai 2012, on compte pas moins de vingt-neuf photos de l’onctueux Hollande dans le quotidien parisien Libération, la Pravda de la France à pâte molle. Dans l’organe officiel de l’Élysée nouveau, on sert l’insipide soupe avec un zèle ébouriffant. « Normal ! », s’exclame la une. « Enfin », soupire le rondouillard éditocrate Nicolas Demorand. « Je serai gentil avec tout le monde parce que nous sommes tous de gentils citoyens dans un gentil pays », nous a promis l’homélie de la cathédrale de Tulle. Vive la France au François, là où l’air est plus pur, là où les oiseaux chantent plus juste ! Et le lecteur de ce prospectus électoral de se faire gentiment prendre pour un con. Normal.
Fortune organique > La pauvreté dans le monde ? Est pauvre qui le veut bien ! Selon le site américain Medical Transcription Project, au tarif du marché noir, le prix moyen d’une paire d’yeux est de 1 200 euros, un crâne avec ses dents vaut autour de 900 euros et un foie s’échange contre 120 000 euros pendant qu’un cœur se monnaye jusqu’à 90 000 euros. S’il faut dépenser 11 500 euros pour s’offrir un rein en Inde, sa valeur aux États-Unis peut atteindre la coquette somme de 200 000 euros. Et dire qu’y en a qui se plaignent alors qu’ils ont encore tous leurs abats sous la main – main qui d’ailleurs peut se vendre jusqu’à 300 euros l’unité.
La roue tourne > Depuis le 5 mai, plus aucune centrale nucléaire n’est en fonction sur l’archipel nippon. Et les opérateurs électriques du pays de s’inquiéter de la pénurie à venir dès l’été prochain, lorsque les climatiseurs entreront à plein régime. Une habitante de Sendaï rapporte au journal La Croix du 27 avril : « Après la catastrophe du 12 mars 2011, tout le monde a fait des efforts d’économie d’énergie […] Le gouvernement nous a demandé d’être économes et chacun fait le maximum pour que l’énergie bénéficie aux entreprises afin qu’elles puissent continuer à produire. » De produire quoi ? Des machins qui consomment de l’électricité, pardi !
Anti-chomdu radical > En Italie, selon une étude de l’Association de recherche économique et sociale citée par La Repubblica, il y a un suicide par jour chez les chômeurs. C’est bon pour la croissance, puisque ça donne du travail aux pompes funèbres.
Paroles de taulards > « L’administration pénitentiaire […] n’a jamais hésité à punir (transfert, isolement, etc.) les détenus qui tentent de s’organiser et qui font les efforts nécessaires pour que leurs revendications soient rendues publiques. » Ce sont ces menaces de représailles que des prisonniers du Centre de détention de Roanne (Loire) ont pris le risque d’outrepasser en rendant public, le 25 avril, un texte où sont exposés dans le détail les conditions d’enfermement, l’arbitraire et l’exploitation subis, ainsi que les abus en tous genres des entreprises qui se font du gras sur leur dos. On peut lire l’intégralité de ce document sur http://laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com. Nos amitiés !
Parole de Dassault > Édith Bouvier, c’est cette journaliste pigiste du Figaro qui, blessée à la jambe, était coincée à Homs, en Syrie. Elle a pu être exfiltrée après neuf jours d’attente et d’angoisse, avant d’être rapatriée à Paris le 2 mars dernier. À sa descente de l’avion, Serge Dassault, le camelot du Rafale et patron du quotidien Umpique, et Étienne Mougeotte, directeur de la rédaction, lui ont promis un beau CDI dans leur journal. C’était bien mérité. Sauf que… début mai, Le Figaro a fait savoir à Édith que, finalement non, il n’y avait pas de poste pour cézigue. C’est vrai, si les marchands de canons devaient trouver du boulot à toutes les victimes de guerre, ça boufferait leurs dividendes…