L’animal du mois
Bourdon, aka super-Bombus
T’es déprimé·e ? Plongé·e dans la morosité comme une guêpe estivale dans ton diabolo grenadine ? Rien de plus normal, suffit de se coltiner les infos pour avoir envie de crever dans une soupe de courge. Mais une solution existe : cohabite avec un bourdon ! Car, contrairement à ce que l’expression à la con « avoir le bourdon » suggère, ces fiers représentants du genre Bombus sont les champions du transfert d’optimisme à leurs copains copines. C’est ce que révèle une récente étude menée par des scientifiques de la Southern Medical University de Canton. Je te passe les détails et la complexité du truc (comment sait-on qu’un bourdon est optimiste ?) mais voilà, la science est unanime : ces pollinisateurs d’élite peuvent transmettre leur humeur de type j’ai trop la patate bande de dépressif·ves.
Et ce n’est pas tout : les bourdons savent faire vibrer les fleurs en mode buzzing (terme officiel) pour faire jaillir le pollen, maîtrisent les communications en Morse si on leur apprend et ne font pas de réserves de bouffe contrairement aux chiantes abeilles car ils s’en balek de l’hiver à venir. Outre l’aspect fascinant du champ scientifique qui les étudie et de son champion incontesté le zoologiste Lars Chittka, on ne peut que saluer leurs aptitudes à la bagarre. Tonton Wikipédia m’apprend ainsi que « les femelles peuvent injecter des peptides neurologiques ». J’ignore tout de cette substance, mais je rêve d’un gros nuage déversé sur l’Élysée ou sur un cortège de fafs. BOUM, vlà les Bombus.
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CQFD n°247 (décembre 2025)
Si le dieu capitaliste adore les festivités de Noël, les victimes d’inceste, elles, se mettent en mode survie pendant le mois de décembre. Contre la mécanique du silence de ce système de domination ultraviolent envers les enfants, on a décidé de consacrer notre dossier du mois à ce sujet. On en a parlé avec la plasticienne et autrice Cécile Cée, victime d’inceste, qui milite pour sortir l’inceste du silence, puis nous sommes allé·es à la rencontre de témoins, co-victimes, d’inceste au rôle primordial. On fait un zoom sur les spécificités des récits littéraires de l’inceste ainsi que sur l’échec de la justice à protéger les enfants et les mères protectrices. Hors dossier, on fait le point sur un texte de loi qui a permis l’expulsion de Reda M., pourtant victime des effondrements de la rue d’Aubagne, et la docteure en anthropologie Aline Cateux évoque les 30 ans des accords de Dayton dans un entretien sur la Serbie.
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Paru dans CQFD n°247 (décembre 2025)
Par
Illustré par Matthieu Ossona de Mendez
Mis en ligne le 20.12.2025
Dans CQFD n°247 (décembre 2025)
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