Au sommaire du 92
« Quand le bâtiment va à tout-va » > L’on entend pas toujours très bien lorsqu’un vent de liberté vous souffle à l’oreille. Au Maroc, les habitants de la région d’Agadir ont cru comprendre que le roi autorisait temporairement toutes sortes de constructions. Une rumeur qui a déchaîné les truelles…
« “Terroriser les délinquants”, qu’il dit » > À deux pas de la Canebière, une voiture banalisée de la Brigade anti-criminalité manque renverser deux enfants en poursuivant trois ados montés sur un scooter. Cet acte héroïque survient le 30 août, le lendemain du discours d’investiture du nouveau préfet de police, qui veut « terroriser les délinquants ». Faute de gros bonnets de la drogue ou de financiers spéculateurs, on se met ce qu’on peut sous la dent.
« La fin du tableau noir ? » > On sait les suppressions de postes (16 000 en cette rentrée 2011), l’assouplissement de la carte scolaire, les cadeaux à l’enseignement privé… On sait moins le développement du cartable électronique, très tendance dans les ministères comme dans les salles de classe.
« Zone de turbulences » > Entre préparatifs contre les expulsions, vie quotidienne et répressions policières, les résistants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont connu, comme nous l’avions pressenti début juillet, un été plutôt chaud sur la Zone d’aménagement différé. Retour sur quelques bribes de luttes, avec ses petites victoires, ses difficultés mais surtout ses espoirs.
« Les éleveurs sur la paille » > Les pluies se sont faites rares depuis l’hiver 2010 sur une grande partie du territoire. Au début du printemps, l’ébauche d’une spéculation se dessine dans les prix de la paille, laquelle pourrait se substituer au foin.
« Lave-toi le cul, Luc » > Chronique Rage dedans.
« Appel de fonds sous contrainte » > « Marre de vous faire tondre ? », interroge Virgin Mobile dans sa dernière campagne de pub représentant un mouton à moitié nu, dépouillé par la concurrence. Il faut reconnaître qu’avec ses clients, le « petit » opérateur ne fait pas les choses à moitié. Il rase en entier. Et pas gratis.
« Le Journal de Mickey » > Faux-amis. Week-end du 15 août. Toute la France s’est donné rendez-vous sur les routes, et CQFD est à l’heure. Las de rouler pare-choc contre pare-choc avec les gamins qui piaillent à l’arrière, l’on s’arrête sur une aire de repos. Et c’est là que le minot, tout sourires, dégote Le Journal de Mickey dans un présentoir.
« La transparence nucléaire ? Un oxymore ! » > EDF lance des invitations à tout-va, et puis… Ha, non, ça ne va pas être possible, Monsieur. Récit de l’interdiction d’entrer sur un site nucléaire.
« Libye : amours chiennes » > HL serait-il un agent double travaillant en réalité pour Al Qaïda ? On s’interroge en voyant le résultat de la campagne libyenne, l’Otan ayant renversé un ennemi acharné des islamistes.
« Elle va tomber, l’éducation de Pinochet » > Ce slogan, entendu dans les manifs étudiantes depuis plus de quatre mois, de Santiago à Valparaiso, fait référence à d’autres exigeant le départ du dictateur de sinistre mémoire. Au cœur de la lutte, la revendication d’une éducation gratuite et de qualité et, en arrière-fond, se débarrasser une bonne fois pour toutes de l’ère Pinochet.
« Émeutes-shopping » > La flambée de violence de cet été en Grande-Bretagne a pour origine une politique de casse sociale plus que trentenaire. Et les grands discours moralisants qui stigmatisent le comportement de la jeunesse ne servent qu’à dissimuler cette dure réalité.
« Correspondance entre deux amis anglais au sujet des émeutes de Tottenham »
« L’avenir ? On ne voit rien, y a trop de lacrymo ! » > Tiens, mais au fait… Et la Tunisie ? Où en est-elle, neuf mois après sa Révolution de jasmin ? À Tunis, Sedjenene ou Ghardimaou, les quidams rencontrés par notre envoyé spécial partagent le même constat : ça n’a pas assez changé ! Heureusement, l’enthousiasme est toujours là. Reportage estival.
« Peuples, payez leur dette ! » > Dossier. Critères de convergence, plans d’austérité tous azimuts, règle d’or… Le péquin moyen, dont nous sommes, n’y entrave en général que dalle. En revanche, ce qui est certain, c’est que l’entourloupe est destinée à nous faire payer leur crise. Histoire d’approfondir le sujet, CQFD a demandé à un expert de la chose financière de débroussailler un peu le terrain. Il en ressort que l’État, institution censée défendre l’intérêt général contre les intérêts particuliers depuis au moins le siècle des Lumières, s’est vendu, corps et biens, aux appétits du marché triomphant. Seulement voilà, l’un comme l’autre semblent aujourd’hui au bout du rouleau, et les failles béantes ainsi ouvertes laissent quelque espoir de joyeuses expérimentations en attendant la fin de leur monde. Rencontre avec Nicolas Sersiron, vice-président du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-monde France et président de l’association Échanges non marchands.
« Comme 5 000 femmes chaque année » > Aujourd’hui, sept femmes sont venues nous demander un coup de main, sept « délais dépassés », comme on les appelle. Elles veulent toutes avorter d’une grossesse dépassant le délai légal français de douze semaines.
« Coup de chaud spirituel sous serre » > L’approche New Age et autres techniques de développement personnel ne sont plus réservées aux seuls cadres stressés des mégalopoles. Le paysan, lui aussi, doit avoir accès à l’éveil mental qui lui permettra de regarder avec dédain les fluctuations des prix agricoles. Démonstration.
« Direction zoo de la Défense » > Enième réunion au siège de la Défense en cette fin août pour un dossier qui a engendré un long mouvement de protestation depuis plus de deux ans. Faut dire que l’enjeu est conséquent : la direction, sous prétexte de simplification du logiciel de gestion des paies, veut rogner nos salaires.
« Cacerolazo : Que chantent les casseroles ! » > Vieux dossier. En Amérique du sud, l’appel à faire résonner les casseroles à une heure précise du soir est une tradition. Il peut être lancé par une organisation, par des tracts mais se fait surtout par le bouche-à-oreille. Le moment venu, quelques timides coups de louche sur les couvercles se font entendre, encourageant les voisins à prendre leurs marmites en alu, jusqu’au tapage nocturne dûment verbalisable.
« Ni pur, ni pourri » > Chronique sur Antonio Altarriba et Kim, L’Art de voler, Denoël Graphic, 2011
« Communalisme à la québécoise » > Le quartier de La Pointe-Saint-Charles se cache dans le Sud-Ouest de Montréal, juste après le canal Lachine, où les industries lourdes ont laissé des traces. La gentrification n’a pas encore touché ce quartier, où une population ouvrière défend chèrement ses structures communautaires. Outre une clinique autogérée qui a longtemps refusé son intégration au système hospitalier général, des habitations en coopérative ont été construites dans les années 1970.
« Entre chien et loup » > Son troupeau attaqué par les loups, Alain Guibert, berger en estive dans les Alpes, se trouve aujourd’hui pris entre deux feux : d’un côté la coterie des éradicateurs, cornaquée par le maire « droite populaire » de Sisteron, et de l’autre les talibans de la défense animale, SPA et Brigitte Bardot en tête. Loin des anathèmes hystériques de ces extrêmes se rejoignant, Guibert préférerait qu’on parle du fond : dans quel monde voulons-nous vivre ?
Cet article a été publié dans
CQFD n°92 (septembre 2011)
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Paru dans CQFD n°92 (septembre 2011)
Dans la rubrique Sommaire
Mis en ligne le 15.09.2011
26 septembre 2011, 14:18, par colporteur
Il est question de dette (forcément) dans ce n°, et on dirait que c’est depuis une persistance "tiersmondiste" (CADTM), qui sans être injustifiée est bien partielle. On peut aussi s’intéresser à ce qu’est la dette dans les pays de capitalisme "mûr".
Donc, une autre prise sur la question :
La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale http://lesilencequiparle.unblog.fr/...
et dans une veine voisine :
Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette http://www.cip-idf.org/article.php3...
26 septembre 2011, 14:23, par colporteur
D’autres billes pour la critique sociale
Dire que l’état s’est vendu au marché c’est oublier que ces derniers n’ont reine de "naturel", l’état est chargé de les construire, c’est ce qui distingue la pensée néolibérale du libéralisme laisserfairiste, voir les livres de Dardot et Laval, et surtout Michel Foucault, dans Naissance de la biopolitique (http://www.cip-idf.org/article.php3...), ou bien les travaux de l’université ouverte (http://www.cip-idf.org/article.php3...).
3 octobre 2011, 08:29, par BONBOF
si les pauvres sont de plus en plus pauvres, c’est parceque les riches nous coutent de plus en plus cher, voir ci-dessous, d’aprés un article de Bob Herbert dans le "New York Time" :
http://2ccr.unblog.fr/2010/10/20/le...
1er novembre 2011, 16:04, par sardon
serait-il de publier sur le site l’entretien avec Nicolas Sersiron dans l’article "Peuples, payez leur dette !" que je trouve très pédagogique et utile pour les collectifs d’audit de la dette...