Un référendum ? Et pourquoi pas la démocratie, aussi ?

Si vous lisiez Le Figaro, par inadvertance, vous auriez pu tomber, par hasard, dans le numéro du vendredi 4 novembre, sur l’exceptionnelle, l’irradiante, l’inimitable chronique d’Étienne de Montéty : « Se référer au peuple souverain, quoi de plus beau ? “Vox populi, vox dei”, hein. Mais il y a un hic. Le référendum pose plus de problèmes qu’on croit : le peuple interrogé ne comprend pas toujours la question, ni ses enjeux. Ou alors répond à côté, histoire de bousculer ses maîtres. L’autorité référendaire est donc en droit de redouter la réponse du peuple, au point d’hésiter à la poser. » Voilà le peuple en général habillé pour l’hiver. Quant au peuple grec : il est devenu le « boulet » de « l’Europe d’aujourd’hui » : « Autant s’en remettre à l’aruspice et à l’augure, pensent certains. À l’oracle de Delphes, pendant que vous y êtes. » Référendum ? Susucre ? Ah et puis non, pas susucre finalement. À la niche, boulet !

Alors qu’une fois de plus, la solution aurait pu venir de la patrie des Lumières, notre grande République, l’une des plus avancées en matière de droits de l’homme et de démocratie moderne : les Grecs auraient pu organiser un référendum et ne pas tenir compte des résultats, comme chez nous en 2005. Remarquez, en bonne cohérence, si le peuple est si débile que ça, cela devrait aussi invalider la légitimité de la représentation de nos dirigeants névropathes. L’alternative est simple : soit on abolit le peuple, soit on les dégage tous.

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