Un gros mythe se dégonfle

par Tanxxx

La relation des hommes au contenu de leur slip est sujette à de nombreuses discussions de haut vol depuis la très fameuse « affaire DSK »… Besoins irrépressibles, dérapages, pulsions, actes manqués, l’image de l’homme qui s’est dessinée dans les médias semble se situer à mi-chemin entre l’idéal-type freudien et la bestiole tombée de l’arbre plutôt que descendue tranquillement du singe. L’homme ne serait en quelque sorte pas réellement responsable de ses « dérapages ». Toutes ses mésaventures seraient le fait de sa nature et/ou de son inconscient. Habituellement, la nature et l’inconscient sont invoqués à propos des femmes : hystérie, inconstance, incapacité à se dépêtrer de son carcan de femelle, Lafâme serait victime de sa biologie, de sa nature. L’homme, lui, est la plupart du temps au dessus de tout cela, sauf… lorsque cela lui permet de justifier de sa domination. C’est que la nature est bien pratique, ma bonne dame. Cette image de l’homme, guidé par son très exigeant phallus, Mademoiselle la rencontre souvent, lors d’animations en milieu scolaire notamment. C’est en effet chez les petits lycéens que Mademoiselle a entendu pour la première fois parler de cette détonante croyance : les testicules seraient susceptibles d’exploser. Selon cet obscur mythe (ne cherchez pas la contrepèterie), il semblerait qu’en l’absence de pratique sexuelle régulière, les testicules se mettent à gonfler jusqu’à explosion. En effet, en raison d’incontrôlables « pulsions » sexuelles, le corps masculin serait intolérant à la moindre frustration d’un élan sexuel forcément conquérant et impérieux. Ainsi, face à une contrariété du type « elle ne se sent pas honorée que je la drague, cette pouffe », l’homme courrait un grand danger : surchauffe, agitations hormonales incontrôlées et incontrôlables, la réaction en chaîne commencée dans le corps de l’homme se révélerait, paraît-il, quasi irrépressible. L’homme serait une sorte de réacteur nucléaire, en somme, une source d’énergie inépuisable qui éclaire le monde. Mais voilà, personne n’a jamais observé le moindre phénomène d’explosion ou de fission intra-testiculaire de l’atome. En cas de besoin, même pressant, l’homme n’est donc pas obligé de confondre la femme avec un dispositif de soulagement d’urgence. Il peut temporiser. Il en a les moyens, puisque l’on sait maintenant que l’afflux sanguin provoqué par l’érection ne prive pas le cerveau de son irrigation naturelle. Et voilà, encore un gros mythe qui se dégonfle.

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2 commentaires
  • 22 juillet 2011, 11:29, par Toto

    > En cas de besoin, même pressant, l’homme n’est donc pas obligé de confondre la femme avec un dispositif de soulagement d’urgence. Il peut temporiser. Il en a les moyens, puisque l’on sait maintenant que l’afflux sanguin provoqué par l’érection ne prive pas le cerveau de son irrigation naturelle

    Ça, c’est pas sûr du tout :-D

    En anglais, on parle de couilles bleues (« blue balls »).

  • 25 mars 2013, 19:46, par Grunt

    Oui, physiologiquement il y a un besoin d’éjaculations régulières, sinon on risque le cancer de la prostate. Ceci dit, bonne nouvelle : sauf à être amputé des deux mains, ça se résoud très facilement et en totale autonomie, comme problème. Le corps s’en fout totalement de savoir si les couilles sont vidées dans une relation sexuelle ou bien par la masturbation, le « besoin » de relations sexuelles n’est donc qu’une construction mentale.

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