Hamster colère

Le hamster, pauvre de lui, souffre d’être trop souvent décrié, moqué. Non, ce n’est pas qu’un substitut de chat pour enfants sadiques. Et non, il n’est pas voué à courir éperdument dans une petite roue stupide ni à se morfondre dans une cage de déprime qui pue la mort. Donnez-lui un peu de liberté et il saura vous le prouver. À la mi-novembre, ce sont pas moins de 132 hamsters qui ont décidé de s’unir pour lutter contre le réchauffement climatique à leur échelle. Planqués dans la soute d’un avion prêt à décoller des Açores, ils ont furieusement jailli dans l’habitacle, clouant au sol l’appareil pendant pas moins de cinq jours ! Quant à ce spécimen espagnol qui a mordu sa maîtresse de 38 ans, il a eu les honneurs des gros titres, Madame ayant trépassé à son arrivée à l’hôpital. Conscients de leur potentiel sous-estimé, des chercheurs japonais ont même tenté avec eux des expériences futuristes. Selon le média Korii, ils auraient réussi à créer : « un hybride mi-hamster mi-plante, capable de photosynthèse ». Objectif ? Prouver que la viande peut être produite en laboratoire. En lui injectant des chloroplastes venus d’algue rouge, ce badass de hamster peut tout simplement se nourrir de lumière. Alors arrêtez vos moqueries. Et inspirez-vous de cette réflexion tirée du Journal d’Edward, hamster nihiliste (Ezra et Miriam Elia, 2013) : « Ils peuvent bien me priver de ma liberté, ils n’auront jamais mon âme. »