Les brèves du n°164

Tous ensembleuh ! Tous ensembleuh !

Par Fritz.

Une BASF dans ta gueule

En novembre 2016, une soixantaine de faucheurs volontaires mettaient la pagaille dans des parcelles de colza génétiquement modifié en Côte-d’Or. Il s’agit de plants qui avaient subi une sympathique mutagenèse pour résister à un nouvel herbicide de chez BASF. Or, si la culture de colza transgénique est interdite en France, son avatar mutagène est autorisé. Pas content de s’être fait bousiller son colza cancérigène, Dijon-Céréales a porté plainte. Les 5 et 6 avril, les délinquants rétifs au progrès passent en procès à Dijon. Comme le dit le tract « Ils dénoncent la présence de ces OGM cachés dans les champs et les assiettes et demandent l’arrêt de ces cultures génétiquement modifiées. » Et si BASF nous lâchait la graine pour retourner à ses cassettes.

L’autre ParcourSup

Par Soulcié.

On nous écrit de Montpellier

Le Chien rouge a reçu une chouette missive, envoyée de la faculté de droits et de science politique de Montpellier. Forcément, on a eu envie de la partager avec vous.

Face aux nervis du doyen

Le 22 mars, dans l’amphi A Urbain V. Des fascistes chics, agents perturbateurs de l’AG inter-luttes, lancent invectives, menaces, vaines tentatives de gâcher la fête. Nous étions belles et beaux, ils étaient moches et cons. Ils interprétaient notre joie et notre désinvolture comme autant de faiblesses à écraser. Au milieu de la nuit, ils s’enhardirent. Le doyen Philippe Pétel, qui petit rêvait sans doute d’être maréchal, guida les troupes. Cagoules, lattes tranchantes et Taser pour une brutale expulsion. Ils fermèrent même les grilles sur les jambes de l’une d’entre nous. De l’autre côté, ils s’applaudirent entre eux, fiers d’avoir fait couler le sang. La police arrivant vite sur les lieux écarta les blessés et couvrit la fuite des agresseurs. Se demander pourquoi, c’est déjà faire scandale.

Ils voulaient semer la terreur, ils récoltèrent l’union et un goût encore plus prononcé pour la révolte. « Pétel démission ! » Et il se fit démissionner, moins de vingt-quatre heures après les faits.

Mardi 27 mars, alors que l’ex-doyen factieux était placé en garde à vue, l’assemblée générale fut magique. Nous étions plus de deux mille, en plein air, sur le campus de la fac de lettres et de sciences humaines. Vote du blocage illimité tant que les revendications posées par l’assemblée ne seraient pas respectées. Parmi lesquelles que justice soit faite, mais aussi retrait de la loi Vidal, amélioration des accès pour les personnes à mobilité réduite, blocages économiques, non-reconnaissance de l’autorité du président de l’université et… Démission d’Emmanuel Macron. Wesh !

Bises à toutes les lectrices et lecteurs de CQFD,

Des (ex)occupant.e.s de la faculté de droit et de science politique de Montpellier »

Mortimer Noire

Le talentueux Mortimer, qui signe régulièrement de belles illustrations pour le Chien rouge, est en toutes sortes de choses un homme de goût. La preuve, il adore le blues. Et a consacré nombre d’illustrations et de gravures à son univers. Joie dans les chaumières : il les expose à Montpellier, au centre Ascaso-Durutti (6, rue Henri René), du 13 avril (vernissage à 18 h 30) au 5 mai.

A la bonne heure !

Par Aurel.

Chou se réfugie là chez les parigots

L’amie et camarade CQFDienne Margo Chou est l’auteure d’un chouette spectacle, Je me suis réfugiée là là là, collection de fragments poétiques et personnels envoûtants. Les 10 et 11 avril, à 20h, elle le présente au Café de Paris, 158 rue Oberkampf, dans le 11e arrondissement, Paname-City. Venez : on y est bien.

Traincognito

Par Nicolas de la Casinière.

ADNiqué

« Ce n’est pas une tribune politique, ici », s’est énervée la présidente du tribunal. Jeudi 1er mars, Fabien, l’égoïste qui ne voulait pas partager son ADN avec la poulaille (lire « Nous n’aurez pas ma fleur », article paru dans n ° 162 de CQFD) passait en correctionnelle au tribunal de Saint-Gaudens. Un peu emmerdée, la proc’ n’a pas prononcé de réquisition – la France étant dans le collimateur de la Cour européenne pour son zèle en matière de fichage. Aux abords du tribunal, les soutiens offraient une ripaille solidaire. À l’intérieur, le bavard de Fabien rappelait l’engagement du Syndicat des avocats de France aux côtés de militants harcelés pour filer leur bagage génétique. Résultat du délibéré : relaxe totale. Le slogan des mobilisés a été entendu. « Qu’on nous fiche ? Fichez-nous d’abord la paix ! »

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