Ça brûle

nouvelle formule : faudra tif’ Hair

Les incroyables dessous d’une nouvelle formule appelée à révolutionner le monde de la presse.

Lancer une nouvelle version d’un canard, c’est comme se faire couper les cheveux après avoir repoussé l’affaire pendant trois ans – adieu yéti. Après coupe, tu te sens bien plus léger, quoiqu’un peu stressé à l’idée de te faire huer par tes amis. L’attente du verdict ? Un nid à sueurs froides. C’est de ce nid-là qu’on vous écrit. Mais voilà, on s’est lancés. Avant ça, quelque peu essorés par un printemps compliqué où la rédaction a vacillé sur ses bases, on s’est offert de vraies vacances en zappant le numéro de septembre, histoire d’être frais comme des gardons pour impulser cette mouture rafraîchie sur les côtés. Au menu, des numéros on l’espère affûtés, avec une pagination réduite à 16 pages plus réactives sur l’actualité, des formats courts et percutants, de nouvelles chroniques pépiantes et, 4 fois par an, de gros dossiers thématiques, mieux travaillés, collector1. La maquette aussi bougera petit à petit pour accompagner l’évolution de notre ligne politique vers le centre droit (Bayrou t’es trop chou). Si tout ça arrive à nous faire éviter le burn out à chaque bouclage, encore mieux.

Bondissant avec nous dans cet élan salvateur, Pauline-à-la-plage et Léna « Castor Junior » rejoignent le comité de rédac’. La première se lance pour investiguer chaque mois un raout de type Salon de l’entrepreneur (voir le premier épisode de « Dans mon salon », page 14). Son projet secret ? Enrichir sa collection de goodies hideux. Quant à la seconde, qui bénéficie d’un mirobolant salaire de CSP-, elle va nous propulser comme un boulet de canon sur ces réseaux sociaux que les plus vieux d’entre nous considèrent comme diaboliques. Pour le reste, on change rien : on mord, on bave, on tient, jusqu’à la Saint-Glinglin s’il le faut. Et cette fière boule à zéro qu’on arbore, on compte bien la catapulter sur toutes les quilles de ce vieux monde à gueule de coq putrescent. Strike.


1 Vu la situation calamiteuse des kiosques et l’explosion du coût du papier, passer à 16 pages, ça veut dire aussi ne pas augmenter le prix de vente, qui n’a pas changé depuis huit ans.

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Cet article a été publié dans

CQFD n°223 (octobre 2023)

Ce numéro 223 inaugure notre nouvelle formule et n’a pas de dossier thématique. Ceci dit, plusieurs articles renvoient à un même thème, celui d’une France embourbée dans ses vieux démons. On y refait l’histoire de la stigmatisation du voile à l’école, on y raconte comment la parole xénophobe la plus crasse s’est libérée autour des arrivées à Lampedusa, on y parle de squats expulsés et d’anti-terrorisme devenu fou... Bref, on passe la France au scalpel et ça pue pas mal. Heureusement tout un tas de chouettes chroniques et recensions viennent remonter le moral !

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