Dossier. Au-delà de Podemos : le pari municipaliste

Participa Sevilla

Cristina Honorato Chulián est prof de sciences sociales à l’Institut Diamantino García de Séville. Syndicaliste, activiste de la marea verte contre les coupes budgétaires de l’Éducation nationale et des mouvements pour un logement digne, elle a été élue à la mairie de la capitale andalouse sous l’étiquette Participa Sevilla. Conseillère d’opposition, elle se bat pour mettre la question du logement dans l’agenda politique local. C’est avec un sourire énergique qu’elle nous décrit sa nouvelle et délicate situation :

« Pendant les conseils municipaux, les partis jouent, font du théâtre, se disputent, se lancent des phrases assassines. Cinq minutes avant la fin, hop !, arrive le moment de parler du logement… Moi ça fait quinze ans que je lutte pour ça ! Les larmes me montent, car je vois bien qu’ils s’en foutent éperdument. Le cynisme est l’outil de gouvernement des partis politiques traditionnels. […]

Quand on militait dans la rue, on refusait de faire de l’assistanat : on cherchait des solutions qui permettent aux gens de se prendre en main et de se construire une vie digne. Une fois à la mairie, on est confronté aux mécanismes du clientélisme. On ne veut pas entrer dans une relation paternaliste avec les associations ou les mouvements sociaux, notre but est de les aider à être indépendants, pas de les mettre sous perfusion, car on ne sera pas toujours à la mairie. Cela provoque parfois des incompréhensions, car certaines personnes aimeraient qu’on règle les problèmes au cas par cas, un peu comme un monarque qui recevrait son peuple et jugerait, mais nous, on refuse ce genre de relation et, du coup, ça peut créer des mécontentements.  »

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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