Partie en cavale
Quand on naît au monde avec deux prénoms en guise de patronyme, c’est soit tout bon, soit tout mauvais, et ce sans notion du bien ou du mal. Il y a Guy George, Emile Louis etc., et à l’autre extrême Victor Serge, Marius Jacob et Catherine Charles. Cette dernière, Lady Catherine, ne nous a pas quittés, elle n’est pas décédée… Non. Le 9 mars, elle est morte, tout simplement. Après un long combat, une lutte de femme, un engagement de mère pour ses fils Cyrille et Christophe Khider : deux hommes emprisonnés, et derrière eux 64 0000 prisonniers, femmes hommes et enfants. Elle était la mère, la diva et « la sainte » de toutes et tous. Catherine n’appartenait à aucune chapelle. Pour cette raison simple : lorsque l’on est soi-même une cathédrale, on ne fait pas partie d’une chapelle. Elle était et elle est mon amie ! Battante, chiante, galère, bref… un être humain existant. Non pas quelqu’un qui vivait, mais une vraie personne qui existait. Elle s’est battue avec et pour les familles de prisonniers, et aussi pour ceux de l’ombre… Ce petit mot en hommage à Catherine, pour lui souhaiter bon voyage, et que le patron des voyageurs te protège. Ce patron, saint Christophe, tu as vu, ma pote, il a le même nom que ton fils ! Avec tout mon amour et mon amicale fraternité.
Cet article a été publié dans
CQFD n°88 (avril 2011)
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Paru dans CQFD n°88 (avril 2011)
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Mis en ligne le 15.04.2011
Dans CQFD n°88 (avril 2011)