Entrave à la liberté d’expression
Sabotage d’installations téléphonique : le site « Ricochets » de nouveau dans le viseur judiciaire
Bis repetita : comme l’année dernière, la préfecture de la Drôme a signalé au parquet un article du média participatif Ricochets. Et comme l’an passé, c’est un texte1 défendant le sabotage comme moyen légitime de lutte qui a posé problème au représentant de l’État.
L’article incriminé commence ainsi : « Suite aux sabotages via incendies d’une antenne mobiles à Gigors-et-Lozeron et d’un important local technique d’Orange à Crest (répartiteur internet et téléphonie fixe), nous tenons à exprimer, face à la (ré)pression médiatique et policière, notre solidarité avec les saboteurs/saboteuses responsables de ces destructions volontaires nocturnes. »
Pour rappel, c’est suite à la publication d’un article du même genre qu’un des bénévoles de Ricochets avait subi l’an dernier une perquisition avec saisie de matériel informatique, avant de passer en procès pour « provocation à la commission de destructions ». Comme nous le racontions ici, il avait fini par obtenir la relaxe en décembre dernier.
Toutefois, pour lui éviter de subir de nouveau de tels désagréments, le collectif d’animation du site, qui dénonce un « acharnement » politico-judiciaire à son encontre, a cette fois-ci décidé de suspendre la publication de l’article incriminé.
Par ailleurs, plusieurs dizaines de médias et autres organisations ont signé une tribune de soutien à Ricochets. La rédaction de CQFD s’y associe.
1 On peut le lire sur Reporterre, qui l’a reproduit au sein d’un article narrant la présente histoire.
Cet article a été publié dans
Les échos du Chien rouge
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Paru dans Les échos du Chien rouge
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Mis en ligne le 29.04.2021
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