Salut,
c’est MICHEL SARDOU,
Je sais que ça peut étonner, tant mon image n’est pas exactement raccord avec la sienne. Mais je vous écris ce petit mot (sar)doux pour vous encourager à aider un canard qui comme moi aime bien ouvrir sa gueule : CQFD.
Les petits gars et filles qui le réalisent abattent un travail formidable dans l’indifférence générale, et je tiens à leur apporter tout mon soutien. Il est vrai que je n’ai jamais ouvert leur journal, que je soupçonne d’être un tantinet gauchiste sur les bords. Mais de ce qu’on m’a dit, personne n’y a jamais critiqué mes disques ni ma personne. Ce qui prouve bien que les rédacteurs et rédactrices sont des amis (ou alors, ça signifierait que je les indiffère totalement, ce qui est impossible : je suis MICHEL SARDOU, oui ou merde ?)
Il faut dire que j’aime bien les causes perdues d’avance. Le colonialisme, la peine de mort, le machisme à l’ancienne... j’ai endossé tous les chevaux de bataille, les plus réacs et poussiéreux. Tout ça pour mieux faire parler de moi, MICHEL SARDOU. Et aujourd’hui, je l’avoue, je m’interroge : y a-t-il plus vieille France que la presse papier ? Résolument : non. Ces gens sont encore plus à l’ouest que moi. J’adore. Pis, ils refusent toute pub, toute subvention. De vrais bosseurs à l’ancienne, valeureusement arc-boutés sur la valeur travail [1].
Voilà pourquoi je vous enjoins bien humblement à les dépanner de quelques francs si vous en avez les moyens. Au pire, tapez dans la caisse du Mammouth où vous bossez, ou bien braquez un Félix Potin (voire le drugstore des Champs-Élysées), mais ne laissez pas ces bons petits et bonnes petites, tous si méritants, clapoter le bec dans l’eau.
Je vous laisse, j’ai lifting,
Bisous
MICHEL SARDOU [2]