Itinéraire d’un révolutionnaire noir
Fred Hampton, l’étoile filante des Black Panthers
Fred Hampton est né le 30 août 1948 au sud-ouest de Chicago (Illinois), ville structurée par la ségrégation raciale. Comme beaucoup de familles noires, ses parents, qui bossaient dans une usine de grains, avaient débarqué dans les années 1930 de leur campagne sudiste, où les arrière-grands-parents étaient esclaves. Sa mère, déléguée syndicale, avait fièrement tenu une cantine de grève pour 700 ouvriers pendant deux semaines. Elle avait sûrement transmis à Fred une certaine conscience de classe.
Les Hampton avaient pour voisins Mamie Till et son fils de quatorze ans, Emmett. En 1955, l’assassinat d’Emmett Till a constitué un événement catalyseur du mouvement des droits civiques. Parti passé quelques temps chez son oncle dans le Mississipi, l’adolescent avait été accusé à tort d’avoir sifflé une femme blanche. Kidnappé et atrocement défiguré par le mari et le beau-frère de l’accusatrice, le corps d’Emmett avait été jeté dans la rivière Tallahatchie. Les accusés avaient été graciés. Ce lynchage sudiste avait bouleversé les Hampton comme il avait contribué à mobiliser contre la ségrégation et l’impunité dans les États du sud. Il inspira une pièce de théâtre en 1964 à l’écrivain James Baldwin, Blues for Mister Charlie.
En 1965, c’est au sein de la branche jeunesse de la NAACP (Association nationale pour la promotion des gens de couleur), une organisation pour les droits civiques où avait milité la fameuse Rosa Parks1, que Fred Hampton fourbit ses premières armes. En dépit de sa grande admiration pour les discours de Martin Luther King, Fred est très vite convaincu des limites de la non-violence. En 1966, après une marche organisée par le pasteur à Chicago, l’extrême brutalité subie par les manifestants dans les quartiers blancs du South West marque pour certains l’impossibilité de changer les choses de façon seulement pacifique.
« Comment rester non violent face au Ku Klux Klan ? » La question de Malcolm X devient un leitmotiv de la nouvelle génération du Black power. Notamment à Chicago, où la police a la réputation de compter de nombreux supporteurs du Klan dans ses rangs… C’est toujours le cas aujourd’hui.
L’opposition à la guerre du Vietnam offre un nouveau palier dans la formation du jeune Fred à l’instar du boxeur Muhammad Ali dont le discours fracassant trouve un énorme retentissement : « Pourquoi devrais-je mettre un uniforme et me faire envoyer à seize milles kilomètres de chez moi pour bombarder le peuple vietnamien alors que ceux qu’on appelle “nègres” à Louisville [Kentucky] sont toujours traités comme des chiens sans qu’on leur accorde les plus élémentaires des droits humains ? »
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Sacramento, le 2 mai 1967. Une trentaine de Noirs armés de fusils pénètrent dans l’enceinte du parlement de Californie. Le Black Panthers Party for Self Defence (BPP), créé sept mois auparavant à Oakland, vient de faire une brutale irruption sur la scène politique américaine. Un de ses leaders, Bobby Seale, clame sur les marches du Capitole : « Le parti des Black Panthers pour l’autodéfense appelle le peuple américain en général et les Noirs en particulier à prendre bonne note que le pouvoir législatif raciste de Californie est actuellement en train d’étudier une législation visant à maintenir le peuple noir désarmé et impuissant, au moment même où la police raciste intensifie la terreur, la brutalité, le meurtre et la répression des Noirs dans tout le pays. »
Le parti s’organise rapidement en sections ou « chapitres » – il y en aura jusqu’à quarante, disséminés aux quatre coins des États-Unis et réunissant jusqu’à un total de 5 000 membres. Outre un dresscode bien stylé (veste trois quart de cuir noir, treillis et rangers, lunettes noires et coupe afro sous un béret inspiré par un film sur la Résistance française), les membres sont tenus à une formation militaire et à la lecture minimale d’une dizaine d’ouvrages : Mao, Malcolm X, Che Guevara, Huey Newton (le leader du parti), Karl Marx et Les Damnés de la Terre de Frantz Fanon. « Chaque frère, posté sur un toit, peut citer Fanon », se vantait Eldridge Cleaver, « ministre de l’information » du parti. « Le monde colonial dont parlait Fanon, dira plus tard la militante Kathleen Cleaver, manifestait une ressemblance frappante avec le monde vécu par les Noirs américains. »
Synthèse des mouvements noirs précédents, musclé par l’esprit guerrier, le BPP devient l’incarnation du sentiment exprimé par l’écrivain James Baldwin : « Être noir et conscient en Amérique, c’est être dans un état constant de rage. » Un rapport du FBI de 1970 évaluait à 25 % l’opinion favorable de la population noire vis-à-vis du BPP, 43 % chez les moins de 21 ans.
Rejetant le légalisme du mouvement pour les droits civiques et des syndicats, les Panthers considèrent le lumpenprolétariat comme la véritable force révolutionnaire et veulent recruter « des frères qui avaient braqué des banques, des frères qui avaient fait du proxénétisme, des frères qui avaient vendu de la drogue, [...] des frères qui avaient combattu les pigs2 », selon Bobby Seale. Tandis que, depuis la prison de San Quentin, George Jackson, fondateur de la Black Guerrilla Family, déclare : « Les hors-la-loi et le lumpen feront la révolution. Le peuple, les travailleurs suivront. »
Le 1er novembre 1968, un chapitre du BPP ouvre à Chicago. Fred Hampton en devient le porte-parole. Outre l’autodéfense contre le harcèlement policier, Hampton veut mettre en avant l’action sociale du parti en répondant aux besoins des populations les plus pauvres (Serve the people programs) : distribution de nourriture, programmes de petits-déjeu ners pour les écoliers, centres scolaires et cliniques gratuites. Le chapitre de Chicago compte rapidement 500 membres et le journal du parti se vend chaque semaine à la criée à plus de 20 000 exemplaires.
Afin que les Panthers ne soient pas perçus comme une bande concurrente et dans l’espoir de les rallier, Hampton passe un accord avec les gangs des quartiers, les Black Disciples ou les Blackstone Rangers, forts de milliers de membres. Le FBI, redoutant une radicalisation politique des gangs, va jusqu’à faire circuler de fausses rumeurs pour les monter contre les Black Panthers. Fred est déjà dans le collimateur de la police et du procureur général de l’État, Edward Hanrahan, qui veulent le faire tomber à tout prix. La moindre infraction sert de prétexte à une interpellation. Fred renonce même à prendre le volant lui-même.
Le BPP est déclaré « plus grande menace pour la sécurité intérieure du pays » par John Edgar Hoover. Fin mars 1968, le directeur du FBI avait envoyé une consigne à ses agents : « Empêcher la coalition de groupes nationalistes noirs. […] Empêcher la naissance d’un messie qui pourrait unifier et électriser le mouvement. […] Il faut faire comprendre aux jeunes Noirs modérés que s’ils succombent à l’enseignement révolutionnaire, ils seront des révolutionnaires morts. » Au moment des émeutes urbaines qui éclatent en avril 1968 après l’assassinat de Martin Luther King, Eldridge Cleaver annonce la couleur : « La guerre est déclarée. La phase de violence de la lutte de libération nationale est arrivée. » Le 6 avril 1968, à Oakland, Bobby Hutton, 17 ans, première recrue du parti, est aussi le premier Panther abattu par la police. Mêlé à la fusillade, Cleaver doit fuir à Cuba puis à Alger, tout en poussant à la surenchère guerrière depuis l’exil.
Malgré un harcèlement policier constant, Fred Hampton et ses camarades construisent une stratégie d’alliances avec d’autres groupes, au premier rang desquels les Young Lords, un ex-gang de rue portoricain. Sous l’impulsion de leur meneur, José (Cha-Cha) Jiménez, ils s’étaient investis dans la lutte contre les expulsions domiciliaires du quartier de Lincoln Park. Les Young Lords avaient occupé une église avec le soutien du révérend Bruce Johnson et l’avaient rebaptisée People’s Church (« l’Église du peuple »), un lieu qui allait devenir le rendez-vous de la population du quartier et du microcosme radical de Chicago.
En avril 1969, après la mort de Manuel Ramos, un adolescent abattu par un policier en marge d’une fête des Young Lords, Hampton annonce à la presse la constitution de la « Rainbow Coalition ». Le label sera récupéré quelques années plus tard de manière politicienne par le pasteur Jesse Jackson, mais pour l’heure cette « coalition de l’arc-en-ciel » veut réunir une « armée des pauvres », selon Cha Cha Jiménez. Elle inclut d’autres groupes radicaux comme les Young Patriots, une bande de jeunes parias rednecks originaires des montagnes Appalaches, des étudiants gauchistes du Students for a Democratic Society, les Brown Berets (un groupe d’Américains d’origine mexicaine en butte aux brutalités policières), les indigènes de l’American Indian Movement ou les maoïstes sino-américains du Red Guard Party.
Toutes les séquences filmées de Fred Hampton le montrent en tribun hors pair, inspiré par les prêches enflammés des églises baptistes noires. Mais sa dangerosité ne résidait pas seulement dans son charisme. En prônant le rapprochement multiethnique de tous les révolutionnaires3, il bouscule un certain nationalisme noir plus séparatiste. Ainsi quand Stokely Carmichael, une des figures en vue du Black Power, en rupture avec le parti, déclare que le BPP était « récupéré par les Blancs », Hampton le traite en retour de « mini-fasciste ». Hampton dénonce aussi les sirènes d’un capitalisme noir : « Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. Nous ne prétendons pas combattre le capitalisme par un capitalisme noir, mais nous allons le combattre grâce au socialisme. » En novembre 1969 à l’université de Dekalb, il prononce un discours qui met l’accent sur la lutte des classes : « Nous n’avons jamais nié le fait qu’il y avait du racisme en Amérique. Nous disons que le racisme est un sous-produit du capitalisme [...]. Que quand ils ont fait venir des esclaves ici, c’était pour faire du fric. »
Autre trait notable, Fred Hampton se distingue du machisme en vogue dans les milieux activistes. Subtilement, Stokely Carmichael, à qui l’on demandait quelle était sa position sur le rôle des femmes dans le mouvement, avait répondu : « La seule position pour les femmes est à l’horizontale. » Eldridge Cleaver ne faisait pas mystère de son passé de violeur en série et avait même revendiqué le viol comme « arme insurrectionnelle ». À l’opposé, selon la militante Yvonne King, Fred Hampton « encourageait les femmes à parler, à représenter, à prendre des responsabilités », et il imposait des attitudes de respect en combattant fermement les attitudes de pimp (« maquereau »).
En mai 1969, Fred est jugé pour le braquage deux ans plus tôt d’un vendeur ambulant de glaces dans le quartier de Maywood. Quelque soixante-dix bâtonnets redistribués aux gamins du quartier. Malgré le préjudice mineur (71 $) et les dénégations de Fred, le procès prend un tour politique : le juge, sous la pression du procureur Hanrahan, prononce une sentence de cinq ans d’emprisonnement. Mi-août, Hampton est libéré sous caution. Il prononce alors un discours mémorable à la People’s Church, « I’m a revolutionary », qui s’achève par une prémonition : « Je ne crois pas être appelé à mourir dans un accident de voiture, en glissant sur une plaque de verglas ou en succombant à une crise cardiaque... Je crois que je mourrai au service du peuple... »
Il est vrai qu’en trois mois la situation s’était considérablement tendue. En mai, le maire Daley et le procureur Hanrahan déclarent une « guerre aux gangs » et déploient 1 000 policiers supplémentaires. Trois violents assauts sont menés dans l’été contre le QG des Panthers et un vendeur de journaux du BPP, blessé durant son interpellation, meurt par manque de soins…
Enfin en novembre, une fusillade coûte la vie au Panther Jake Winters ainsi qu’à deux policiers. Déchaîné, le quotidien Chicago Tribune titre : « Pas de quartier pour les bêtes sauvages ». Dans son édito, il clame que les Black Panthers « ont déclaré la guerre à la société [et qu’ils] ont perdu le droit d’être traités en délinquants ordinaires ». L’hallali a sonné.
Le 4 décembre 1969, une équipe de flics fait irruption dans l’appartement de Hampton. 90 coups de feu retentissent. 89 balles policières. Surpris dans son sommeil, Mark Clark, Black Panther de 17 ans, a eu le temps d’actionner une fois son arme. Dans une autre pièce, le sergent James David et le sergent Daniel Crowes contemplent un homme à terre. Blessée et enceinte, Deborah Johnson, la compagne de Fred Hampton, entend leur conversation :
– « C’est Fred Hampton.
– Il est mort ? Amène-le dehors.
– Il est encore en vie, il pourra peut-être s’en tirer. »
Bang ! Bang !
– « Maintenant, il a eu son compte ! »
Le raid policier fait deux morts et quatre blessés. Contre toute évidence, la version officielle parle de légitime défense « face à la sauvagerie du Black Panthers Party ». Le procureur Hanrahan couvre les flics. La presse publie la photo de policiers rigolards qui portent la civière avec le cadavre de Fred. Le lendemain, des milliers de personnes défilent pour se recueillir sur les lieux du carnage que les avocats et le BPP ont décidé d’ouvrir au public. Mumia Abu-Jamal4, alors jeune Panther envoyé par la section de Philadelphie, rapporte : « Nous avons vu de nos propres yeux les murs constellés par les tirs des mitrailleuses des flics. Nous avons vu le matelas sur lequel Fred et sa femme étaient allongés, le sang s’était accumulé comme de la soupe à la tomate au fond d’une casserole. » En visitant l’appartement, une femme âgée commente en secouant la tête : « Ce n’est rien d’autre qu’un lynchage nordiste. »
Au moment de sa mort, Fred Hampton était pressenti pour devenir porte-parole à l’échelon national, capable d’apporter du renouveau au parti en attirant un public plus large, à un moment où 348 Panthers se trouvaient sous les verrous et que la plupart des leaders étaient poursuivis par la justice. Quatre jours après le raid de Chicago, la police de Los Angeles lançait une attaque à 5 h 30 du matin contre le QG local du BPP.
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Pendant plus de dix ans, malgré un système d’obstruction dissuasif, le People Law’s Office, un cabinet d’avocats activistes, va batailler juridiquement pour établir la responsabilité de la police et du FBI dans l’assassinat. Fin 1982, la justice exige du FBI un dédommagement de 1,85 million de dollars pour les familles Clark et Hampton. Mais aucun responsable n’est poursuivi. Implicitement, le jugement reconnaît néanmoins « la conspiration entre le FBI et les hommes de Hanrahan pour assassiner Fred Hampton », selon les avocats des familles.
Entre-temps, l’existence du programme du FBI baptisé Cointelpro avait été révélée au grand jour, après le cambriolage de locaux du FBI, le 8 mars 1971, à Philadelphie, par un groupe d’activistes qui avaient mis la main sur les documents secrets. Cette stratégie anti-in surrectionnelle – initiée pendant la guerre froide contre le Parti communiste américain et qui espionnait et cherchait à neutraliser toutes les mouvances contestataires, dont l’American Indian Movement – avait accompli son objectif en semant la discorde, l’intrigue, la calomnie, la drogue et la répression dans les rangs des Black Panthers.
À Chicago, le FBI avait recruté un ancien voleur de voitures, William O’Neal, pour infiltrer le parti. La police le rétribuait 300 dollars par mois en échange d’informations. Au sein du BPP, O’Neal jouait le pousse-au-crime, appuyant la ligne la plus militariste. Outre le fait qu’il pouvait fournir un arsenal d’armes, il proposa aussi de torturer les suspects de trahison ou de poser une bombe dans le hall de la mairie – ce qui provoqua tout net les refus outrés de Bobby Rush et de Fred Hampton (dont il était le garde du corps). L’agent provocateur O’Neal avait aussi déclenché un violent clash entre le BPP et le gang des Rangers en avril 1969 pour accentuer les divisions. La veille de l’assassinat, il avait passé la soirée chez Hampton. Puis O’Neal avait fourni le plan de l’appartement au FBI qui l’avait transmis à la police. Les rapports d’autopsie feront état de hautes doses de substances narcotiques dans le corps de Fred, alors qu’il était de notoriété publique qu’il ne se droguait jamais.
« Nous avons rejeté la rhétorique des flingues ; elle a fait une quarantaine de morts et envoyé des centaines d’entre nous en prison. » En 1972, Huey Newton, qui avait théorisé le « suicide révolutionnaire », semble amorcer une autocritique de l’avant-gardisme paramilitaire. Plus tard il dira encore que, par son obsession pour les armes à feu, le BPP s’était transformé en « une secte révolutionnaire » isolée de la base. Mais trop tard : un hyperléninisme s’était emparé de la direction en binôme de Huey Newton et David Hilliard, qui multipliait les purges.
Le bad-jacketing, technique du FBI destinée à propager le virus de la suspicion entre les membres, a également fonctionné à plein. Newton en viendra à accuser publiquement Carmichael d’être un agent de la CIA.
L’ex-taulard James Carr5 est liquidé par des Panthers qui l’accusent d’être un flic. Auparavant, Carr avait lui-même exécuté Fred Brennett, un de ses camarades qu’il suspectait aussi d’avoir été « retourné » par la police. Or, après investigation, ni l’un ni l’autre ne se sont révélés être des agents infiltrés… En revanche, en 2012, on apprenait le rôle d’informateur auprès du FBI de Richard Aoki, membre historique d’origine japonaise, qui avait procuré aux Panthers leurs premières armes.
Même si le parti n’est dissous qu’en 1982, les infiltrations, les poursuites et la paranoïa ont eu raison des Black Panthers dès le début des années 1970, dans une guerre forcément inégale contre le système répressif de la première puissance mondiale. Si la radicalité des Panthers n’a pas retrouvé d’équivalent depuis et continue à fasciner, il serait dommage de la réduire à une violence romantisée et fétichisée. La figure de Fred Hampton et l’expérience tuée dans l’œuf du chapitre de Chicago sont là pour nous le rappeler.
- Jeffrey Haas, The Assassination of Fred Hampton : How the FBI and Chicago Police Murdered A Black Panther, Chicago : Lawrence Hill Books, 2009.
- Jakobi Williams, From the Bullet to the Ballot : The Illinois Chapter of the Black Panther Party and Racial Coalition Politics in Chicago, The University of North Carolina Press, 2013.
- Joshua Bloom, Waldo Martin, Black against Empire : The History and Politics of the Black Panther Party, University of California Press, 2016.
- Tom Van Eersel, Panthères noires. Histoire du Black Panther Party, L’échappée, 2006.
1 Célèbre pour avoir, le 1er décembre 1955 à Montgomery (Alabama), refusé de céder sa place de bus à un passager blanc.
2 Littéralement « cochons », policiers en argot.
3 Rappelons sans pouvoir développer ici que les références idéologiques de ces révolutionnaires, y compris chez Fred Hampton, étaient hélas imprégnées du marxisme-léninisme le plus indigeste – avec chez les Panthers des hommages délirants au leader de la Corée du Nord, Kim Il Sung.
4 Célèbre militant afro-américain accusé du meurtre d’un policier de Philadelphie et condamné à mort après un procès bâclé en 1982. En 2011, sa peine a été commuée en prison à vie.
5 Dont il faut lire l’autobiographie : Crève ! (éd. Ivréa).
Cet article a été publié dans
CQFD n°189 (juillet-août 2020)
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Paru dans CQFD n°189 (juillet-août 2020)
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Mis en ligne le 03.08.2020
Dans CQFD n°189 (juillet-août 2020)
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