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Lordon’s Calling

22 octobre 2016, 08:58, par Vidal C.

Je trouve que Lordon esquive en effet de se colleter de front à la question de la nature humaine, mais tombe bel et bien dans une vision pessimiste (de triste affect donc) pour articuler tt son propos sur le besoin de verticalité, somme toute natif des sociétés et des êtres humains. Et donc il a bien un avis sur la question et il pense que l’homme doit être gouverné « par-dessus ». Il y a un consensus autour du « réalisme » versus les « bien pensants, les bons sentiments » autant à gauche (Lordon) qu’à droite. Ce consensus veut qu’il faut être naïf pour penser, à la parfin, que les hommes sont capables de se gouverner eux-mêmes. Dit de manière plus compliqué, en rameutant Spino, c’est bien de ça qu’il s’agit. Et pourtant, l’histoire de la pensée montre que ce sont tjr les penseurs les plus audacieux qui font le pas supplémentaire - au-delà du socialisme incarné dans un état - et au moyen d’une réflexion qui n’est justement jamais naïve, ni jamais théorique. De Malatesta à Cafiero, ou Kropotkine, que des gens pratiques, fondus dans laréalité socilae, et naturelle (Kropotkine, Reclus) que des pensée installées dans la réalité et qui tirent justement un pas plus loin la vision socialiste. Le courage et le réalisme est en fait du côté de l’anarchisme qui ne fait aucunement le pari que l’homme est bon. Mais au contraire propose des modes de faire société qui prennent en compte la complexité et sociale et individuelle des humains. L’autoritarisme est ce mouvement de recul au moment de faire le grand saut, un dernier movement régressif, un dernier repli, une ultime frilosité. Et puis autant je suis spinoziste, autant, il faut arrêter de vouloir à tte force plaquer Spinoza dans une époque qui n’est pas la sienne et qu’il n’aurait pas pu penser. L’Etat pour Spinoza était précisément un rempart contre l’arbitraire et la déraison des princes fous de son époque. Aujourd’hui, il lui aurait été impossible de penser dans ces termes. Et les affects joyeux, et le conatus, qui sont au centre de l’Ethique, auraient été mieux employés par Lordon s’il avait tiré leur logique jusqu’au bout : tt ce qui nous aliène, même un peu, nous empêche de parvenir à la béatitude. Foucault et les anti psychiatrie britanniques ont assez montré (ou Reich, j’oubliais) combien l’Etat, qq soit sa forme et sa force, aliène et fonde l’aliénation

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