Les Soral, Chouard et consorts, pas fous, explorent les angles morts de l’extrême gauche. Soral, par exemple, va faire lire Clouscard, qui fait le lien entre idéologie libérale et destruction des morales traditionnelles. Ce n’est pas inintéressant. Mais le mot même de « morale » est tabou dans les discours d’extrême gauche. Chouard va pousser les choses du côté du droit (pour ensuite enfermer ses sympathisants dans le formalisme !). Le droit : encore un aspect des choses totalement absent à l’extrême gauche.
Votre question de départ était : comment ces gens-là arrivent-ils à pénétrer l’extrême-gauche, voire à lui piquer des copains. Mais, avec votre histoire de « capitalisme tronqué », vous ne renseignez que sur ce qui fait l’impuissance politique de ces petites sectes très actives. Pas sur l’échec de l’extrême-gauche. Parce que celle-ci ne repose plus que sur des dogmes, de la morale, qu’on ne remet jamais en question le principal, et bref, qu’on s’y emmerde sec.
Je vais citer ce qu’écrivait déjà un certain Cavanna en 1979(!). Trente ans plus tard, c’est encore pire à mon avis :
« Si la gauche, aujourd’hui, est toujours socialement »pour« le pauvre et »contre« le riche, c’est à peu près tout ce qui lui reste, et encore ne l’est-elle que sentimentalement. Partout ailleurs, la gauche, surtout la gauche jeune, a des positions qui étaient naguère les positions traditionnelles de la »pensée" de droite.
D’abord, le refus de la « froide » raison. La gauche, surtout l’extrême, est devenue romantique, coup de cœur, spontanéiste - ah, la spontanéité ! -, cela-va-sans-dire, viscérale, dogmatiste."
Les Soral, Chouard et consorts, pas fous, explorent les angles morts de l’extrême gauche. Soral, par exemple, va faire lire Clouscard, qui fait le lien entre idéologie libérale et destruction des morales traditionnelles. Ce n’est pas inintéressant. Mais le mot même de « morale » est tabou dans les discours d’extrême gauche. Chouard va pousser les choses du côté du droit (pour ensuite enfermer ses sympathisants dans le formalisme !). Le droit : encore un aspect des choses totalement absent à l’extrême gauche. Votre question de départ était : comment ces gens-là arrivent-ils à pénétrer l’extrême-gauche, voire à lui piquer des copains. Mais, avec votre histoire de « capitalisme tronqué », vous ne renseignez que sur ce qui fait l’impuissance politique de ces petites sectes très actives. Pas sur l’échec de l’extrême-gauche. Parce que celle-ci ne repose plus que sur des dogmes, de la morale, qu’on ne remet jamais en question le principal, et bref, qu’on s’y emmerde sec.
Je vais citer ce qu’écrivait déjà un certain Cavanna en 1979(!). Trente ans plus tard, c’est encore pire à mon avis : « Si la gauche, aujourd’hui, est toujours socialement »pour« le pauvre et »contre« le riche, c’est à peu près tout ce qui lui reste, et encore ne l’est-elle que sentimentalement. Partout ailleurs, la gauche, surtout la gauche jeune, a des positions qui étaient naguère les positions traditionnelles de la »pensée" de droite. D’abord, le refus de la « froide » raison. La gauche, surtout l’extrême, est devenue romantique, coup de cœur, spontanéiste - ah, la spontanéité ! -, cela-va-sans-dire, viscérale, dogmatiste."