Nardo ne se contente pas d’écrire pour le Chien rouge, il dessine aussi.
C’est un caillou dans la godasse de l’université de Grenoble. Quand la galerie des amphis s’est vidée en 2006, à la fin du mouvement anti-CPE, il n’en est resté qu’un potager collectif, autogéré, installé sur les pelouses du « domaine public de l’état ». Sept années plus tard, les Jardins d’utopie sont toujours là, mémoire bien vivante des luttes étudiantes. Quand l’avocate a lu le procès verbal, « elle s’est bien marrée », se souvient un jardinier. Les flics y décrivent comme ils peuvent les Jardins d’utopie : (...)
Qu’est-ce qui leur a pris de sortir 200 bêtes au cœur de l’hiver, en pleine période d’agnelage ? Qui plus est, pour battre le pavé toute une semaine au lieu de ruminer sagement du fourrage ? Soit ces gens-là ne connaissent pas leur métier, soit il se passe quelque chose de grave. Au pas tranquille des bêtes, la départementale a des airs printaniers. À la tête du troupeau, Sébastien Pélurson n’en revient pas : « Quand on a lancé l’idée de la transhumance, il y a deux mois, ça semblait un truc de dingue. (...)
Comment, après des millénaires d’élevage et de cohabitation, en est-on arrivé à réduire les animaux au rang de machines au service de l’agriculture industrielle ? Pour clore notre enquête au long cours sur la sélection animale et la certification par la voie mâle (cf. CQFD n°95 et 96), nous avons rencontré Jocelyne Porcher, chercheuse iconoclaste à l’Institut national de recherche agronomique (Inra), ancienne éleveuse et auteur de Vivre avec les animaux : une utopie pour le XXIe siècle. Un vrai livre (...)
Après notre rencontre avec Jean-Louis et Danielle Meurot, éleveurs opposés à la certification obligatoire des mâles reproducteurs (cf. CQFD n° 95), nous avons retrouvé le cerveau à l’origine de cette brillante idée : l’ex-député Yves Simon, pour qui la semence animale doit produire des rejetons, mais aussi de la thune. Deuxième article d’une enquête en trois volets. La sélection animale est vieille comme la domestication : depuis 10 000 ans, l’homme accouple des animaux pour améliorer leur résistance, leur (...)
« Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé », titrait Le Monde du 29 novembre 2011. Dans le meilleur des mondes, l’étape suivante serait d’interdire aux éleveurs l’échange de gamètes mâles non certifiés… Et nous vivons dans le meilleur des mondes ! Rencontre avec un éleveur ovin – premier article d’une enquête en trois volets. Le mois dernier, CQFD vous promettait un papier sur « l’interdiction des mâles reproducteurs dans les fermes ». Entretemps, on s’est rendu compte que ce (...)
Oh, le beau monde ! Y en a qui potagent collectivement entre Grenoble et Chambéry avec des habitants d’une cité du coin et font même leur miel. D’autres cultivent une terre coincée entre deux bretelles d’autoroute à Marseille… Reclaim the fields is back again in la France profonde ! Réseau ou constellation européenne informelle, Reclaim the fields (RTF) réunit des « jeunes paysan-ne-s, des sans-terre et des paysan-ne-s en devenir, ainsi que des personnes qui veulent trouver le contrôle de la production (...)
Encadré de Réclame le champ ! Depuis 1981, un catalogue officiel dresse la « liste limitative des variétés ou types variétaux dont les semences et plants peuvent être mis sur le marché sur le territoire national ». D’outil de standardisation et de traçabilité, il est devenu outil de répression : aujourd’hui, il est interdit non seulement de vendre, mais aussi d’échanger les semences végétales non inscrites dans le catalogue. Ce qui n’empêche pas diverses associations de pratiquer le troc de semences (...)
Encadré de Réclame le champ !. Il existe aujourd’hui une offre de séjour dans des fermes bio, le World wide opportunities on organic farms (Wwoof), sujet à caution – courte durée des stages, expériences d’exploitation ou de domination à déplorer, absence de dimension politique comme témoigne la présentation du site www.wwoof.fr : « Vous souhaitez découvrir la France d’une autre manière ? […] Quel meilleur moyen pour découvrir la France, pays si fier de sa culture gastronomique et de son terroir, que de (...)
Avant, en Normandie, tout le monde bouchait ses murs avec du torchis. Et puis, blockhaus oblige, le béton est devenu à la mode, et tout le monde a oublié qu’on pouvait mélanger la terre et la paille pour faire des murs séculaires. Mais Ludivine et Jérôme ne font rien comme tout le monde. C’est pas grand chose, le torchis : de l’argile prise sous l’humus, du sable dosé en fonction de la pureté de l’argile, et de la paille broyée. Jérôme et Ludivine, c’est le torchis qui les a choisis : ils n’ont pas les (...)