La loi Macron pour les nuls

Par Revenu.
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3 commentaires
  • 26 mars 2015, 09:24

    Pas réaliste le dessin, 80 % des employées-és du commerce sont des femmes...

    • 26 mars 2015, 12:58

      Les minorités ont aussi droit à la représentation !

      Ce qui n’est pas réaliste, cousin, cousine, c’est ta façon d’écrire : « employées -és », ça se lit comment ? Employé -heu -hé ?

      Cette orthographe illisible, qui nous gueule au visage qu’on n’est pas assez féministe, au moins pas autant que celle -lui qui écrit, a le don de me hérisser le poil ! (Celui qui n’est pas épilé. Depuis peu, je me rase les tablettes de chocolat, c’est joli).

      A quand, un manuel de prononciation du français de combat pour les militantes - tants ? Vous arrivez à lire sans prononcer, même intérieurement, vous ? Est-ce que vous arrivez encore à penser, au moins ?

    • 26 mars 2015, 15:51

      Tu n’as pas bien regardé le dessin. C’est une femme un peu forte aux cheveux courts et au nez pointu, qui affirme sa différence de genre. Elle est harcelée par un petit chef rétrograde, moustachu, représentatif de l’ordre patriarcal ancien.

    • 26 mars 2015, 20:31

      On s’habitue très bien à lire cette orthographe.

      Si quelqu’un te gueule au visage que tu n’es pas assez féministe, première chose à faire : demande-toi s’iel n’a pas raison.

      https://infokiosques.net/spip.php?a...

    • 27 mars 2015, 15:39

      En l’état, la langue française permet tout, y compris d’être féministe. Mais aussi de ne l’être pas. La qualité des arguments, leur relation au réel, voilà qui permet à toute une chacune de se forger une opinion et de tâcher de convaincre sa voisine. L’est pas plus bête que moi, la voisine.

      Si quelqu’un me gueule au visage, une fois essuyé les postillons dans mes yeux, je suis prête à l’entendre. Pour autant, je ne vais pas prendre le gueulement pour le fin du fin de la causette.

      D’où qu’elle vienne, la novlangue, la langue du futur, sera toujours débectante. On te supprime des mots aussi. Trop cheums, les mots, pas beaux. Ben oui. Mais c’est le présent que les idéologies nous chourent et nous plastiquent en en retirant des bouts qui dépareillent. Au nom de demain. Qui sera radieux, c’est bien entendu. « La guerre, c’est la paix ». Mate la couv’ du mois si tu crois pas.

      Au fait, t’as pas dit : ça se prononce comment ? Hé-heu ? Ou ça se prononce pas ?

    • 27 mars 2015, 19:03

      On supprime des mots oui, et ça a commencé il y a longtemps, on a supprimé « autrice » par exemple. La langue que tu présentes comme un truc à défendre contre toute modification débectante est déjà le résultat d’un modelage capitaliste, patriarcal, et autres.

      http://blog.francetvinfo.fr/ladies-...

      http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr...

      Donc quand la langue pue le patriarcat on charcute dedans sans pitié, et on invente nos mots qui collent mieux à ce qu’on a dans la tête. Peu importe si c’est pas la règle, si c’est un usage centenaire, je me torche avec la langue comme avec le drapeau. Si ça fait pas beau fais toi plaisir, trouve mieux, y’a plein d’options déjà.

      Pour la prononciation ça tombe bien, employé et employée ça se prononce pareil, à l’oral pas de souci.

    • 27 mars 2015, 20:52, par Everybody

      Esclave aussi, ça se prononce pareil.

      Parfaitement d’accord pour changer nos langues, inventer nos langages. (Mais pas pour me torcher avec, à la différence d’avec le drapeau.) L’important est qu’on puisse se comprendre facilement, communiquer et échanger. Avec certaines formes de féminisations, parfois, ça perturbe plus ma lecture et compréhension qu’avec d’autre. Ce n’est pas le concept lui même qui est à jeter. Mais en ce qui concerne la féminisation comme pour l’argot, la langue chatiée ou vulgaire, ça marche par essaie, tâtonnement, évolution ET lutte pied à pied.

      Écrire « auteure » c’est quand même le minimum, par exemple et ça n’a rien à voir avec de la nov-langue (pas de réduction de sens, mais bien le contraire : plus de sens en un seul mot).

      Faut il écrire « employées-és » ou « employé-e-s » ? Ou inventer une lettre spéciale ? (Je suis jaloux des « tod@s » espagnol(e)s). Bref ! ! ça se travaille.

    • 28 mars 2015, 09:16

      Tout cela est bel et bien. La féminisation des noms de métier, on ne voit pas trop où est le problème, et d’ailleurs, c’est déjà pratiqué partout. L’Académie résiste, pas convaincue. Mais elle n’a pas la toute main, et on se passe allègrement de son autorisation, surtout quand elle s’accroche à son XIXe siècle bourgeoisement pudibond et codement napoléonien. Ainsi va la langue, elle vit sa vie sans se soucier toujours des ronflants bicornés.

      Mais « auteure », « présidente », préfète« , ou »Madame la députée« , ça n’a rien à voir, scousi moi s’il vous pli, avec »employées-és« , »militantes-tants« , »lecteurs-rices« , j’en passe et des pires. On ne va quand même pas se passer du générique simplement parce qu’il y a le mot »masculin« et le groupe verbal »l’emporte« juste à côté dans la phrase qui sert à expliquer l’accord du sujet et du verbe ! Si ? On est vraiment bien connes-cons, bien butées-és (notez, je vous prie, la délicate attention féministe des mes attributs du sujet, pourtant méchamment générique le sujet, »on« , c’est à dire »homo", l’homme, pour parler du genre humain, voilà qui est d’un craignos...), on est, donc, bien au ras des pâquerettes et au pied de la lettre, là ! Pas foutues-s de comprendre une règle pourtant valable pour toutes-s ? Et on se pique d’égalité ?

      Mais bordel, comment doit-on lire ces machins ? Et que veulent-ils dire d’autre que « merde à celui qui le lira » ?

      Un genre neutre manque-t-il si cruellement au français ? Les Allemands, les Autrichiens ou les Russes, sont-ils, du fait du neutre, plus réceptifs que nous autres aux avancées féministes ? Ben mon vieux-ma vieille, ça se saurait !

      Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais les mômes ont de plus en plus de mal avec l’orthographe, et l’écriture de leur langue en général. C’est ainsi qu’on fait les esclaves, mâles ou femelles. Pendant ce temps, monsieur tout-le-monde s’esbaudit devant une trouvaille qui va dans son sens, mais qui reste absolument imprononçable. Il joue à l’académicien futuriste, sans se rendre compte une seconde qu’il bascule dans l’irrationnel et l’obscurantisme. C’est sinistre.

    • 28 mars 2015, 12:19, par Pas là

      On peut aussi juste faire l’effort d’écrire en toutes lettres quand on sait très bien qu’on s’adresse autant à des femmes qu’à des hommes. Genre : « Chères commentatrices et chers commentateurs »... « Mes amies et amis »... ça reste lisible et on n’oublie personne. Un petit effort de plus pour que moins de gens ne se sentent mis de côté. ça me semble pas manger beaucoup de pain.

      Après, en ce qui concerne les adjectifs où on n’entend pas de différence entre le féminin et le masculin, la règle de laisser au masculin/neutre ne me semble pas tellement discriminatoire. « Mes copines et copains adorés », je trouve que ça passe bien. « adorées » passerait aussi d’ailleurs.

      Cela dit... Et la loi Macron dans tout ça ? Et si je dis : « Loi Macron piège à con », j’ai juste ? Ou faut aussi dire : « Loi Macron piège à con(ne) » ? On y perd un poil de poésie.

    • 28 mars 2015, 12:37

      Moi j’aime bien employé-e-s (voire employé·e·s mais le point médian faut le trouver...), ça gêne pas la lecture je trouve

    • 28 mars 2015, 14:03

      Regarde-toi un peu. Un énième gaucho-couillu qui vient expliquer que la féminisation des noms de métier ne pose plus problème (HAHAHA) et qui trouve que les féministes commencent à aller un peu trop loin (HAHAHA et alors ?) Il n’y a besoin ni de ton assentiment, ni de ton avis. Si on veut écrire comme ça on le fait, et si ça peut faire enrager quelques non-concernés c’est un plus.

      Dernier message de ma part sur le sujet, ciao.

    • 28 mars 2015, 14:26

      « Con » vient du latin « cunnus », qui veut dire le lapin. C’est donc plutôt un appel à la caresse, au départ. Mais, contrairement au très doux lui-aussi « chatte », le « con » est devenu une insulte ou un juron décliné de toutes les façons possibles : con, conne, connerie, déconner,...

      Comment un tel mépris du sexe de la femme est-il devenu possible ?

      L’expression « con comme une bite » pourra-t-elle à elle seule rétablir un peu d’équité dans ce monde de patriarches à queue de phoque et aux yeux en trous de pine ? La langue française s’achemine-t-elle vers le retour au goût des bonnes choses ?

      Le futur nous le dira. Mais, dès maintenant, on peut affirmer sans se tromper qu’ il y a con et con.

  • 27 mars 2015, 10:57, par Korneil

    Résumer la loi Macron à la question du travail le dimanche, c’est un peu réducteur... Cette loi, c’est surtout la disparition du contrat de travail, et le démantèlement du Droit du travail... Je pense que c’est plutôt de ça qu’il faudrait parler...

    • 27 mars 2015, 20:42, par Moi

      Vas-y ! Parle ! C’est sûrement intéressant (sans ironie aucune).

  • 27 mars 2015, 11:28, par Fab

    Pas très constructif vos commentaires ! Ce dessin a au moins le mérite de dénoncer une situation… Alors après on peut discuter des heures sur la forme, la représentativité ou l’orthographe de chacun, le fond ça reste quand même de dénoncer le travail le dimanche non !?

    • 27 mars 2015, 17:09

      « A BAS LA LOI MACRON ! » Ça va mieux comme ça ? Il est très bien ce cartoon, il se défend tout seul.

      On peut reparler d’orthographe ?

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Paru dans CQFD n°129 (février 2015)
Dans la rubrique Page dessinée

Illustré par Revenu

Mis en ligne le 26.03.2015