Au sommaire du 107

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Édito ø Je te soutiens, tu me soutiens ø Brèves ø Chien méchant ø Agenda

« Sionisme : “Pas en notre nom” - Yiddishland, les fantômes du Shtetl » > Dossier. Pierre Stambul, militant libertaire et antisioniste, vient de publier Israël/Palestine, Du refus d’être complice à l’engagement (Acratie, 2012). Il raconte ici ses racines juives et athées et, en opposition au colonialisme israélien, évoque un judaïsme multiethnique et sans frontières, ainsi que le souvenir du Yiddishland de ses ancêtres, vecteur d’une culture, d’un état d’esprit et de courants d’idées prônant une émancipation universelle.

« Révolutionnaires au cœur de l’Europe » > Encadré du dossier. En 1791, l’impératrice Catherine II de Russie décrète une zone de résidence dans laquelle les Juifs se voient contraints de vivre.

« Les racines du terreaurisme » > Dès 1972, les paysans du cru ont été les premiers à se bagarrer contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Expropriations, répression et solidarités ont ravivé leur engagement, dans un département au paysage modelé par les luttes paysannes les plus politiques.

« Ah, ça ira ? » > Billet. Assiste-t-on au retour des vieilles peurs aristocratiques ?

« Spanish bombs » > Billet. Un maçon au chômage s’est immolé par le feu devant un hôpital de Malaga. Licencié avec des dizaines d’autres territoriaux, un employé municipal de Camas a foncé dans la vitrine de l’hôtel de ville au volant de sa voiture.

« Les maux de la fin » > Le mois de décembre aura été particulièrement dégueulasse cette année à Florange. De la pluie, du gris, le patron multimilliardaire qui ferme la boutique, les politiques qui se couchent et laissent crever ceux qui les ont élus. Et cet intolérable silence des machines à l’arrêt, des ouvriers aphones et des « élites impuissantes ». Un vrai temps lorrain, quoi !

« Le bruit de votre monde qui s’écroule » > À l’aube du 21 décembre 2012, alors que les médias du monde entier s’amusaient à se faire peur avec la prophétie maya de « la fin du monde », plus de 40 000 indiens zapatistes envahissaient silencieusement cinq chefs-lieux du Chiapas. Deux témoins nous racontent.

« Mais qu’est-ce qu’on va faire des… psychotechnologies » > Rendre la vue aux aveugles, faire remarcher les paralytiques… Il existe désormais des applications technologiques pour cela, pourrait-on affirmer en paraphrasant le slogan d’une célèbre firme multinationale de l’informatique.

« La Brique dans la vitrine » > Chroniqe médias. Ce sont un peu nos frangins du Nord. À Lille, tous les deux mois, les animateurs du journal La Brique maçonnent leur « 65 grammes de critique sociale bien servie » avec une âme d’artisans.

« Rafistoler, la belle affaire, mais libérer… » > Les Baumettes sont un cloaque, c’est connu depuis perpét’. Mais l’Organisation internationale des prisons doit multiplier les procédures judiciaires afin que l’administration pénitentiaire sorte enfin sa boîte à outils. À défaut de libérer les prisonniers pour cause d’insalubrité…

« Au TGI de Lyon le handicap mental est un délit réprimé d’une peine de prison » > Chronique judiciaire. Abdelatif a 41 ans, il est dans le box des accusés de la salle d’audience des comparutions immédiates du tribunal de Lyon, le 10 décembre 2012. Il est sourd et n’entend pas ce que lui dit le tribunal.

« Dure à avaler » > Queen Kong Kronik. La chance de bien des jeunes femmes d’aujourd’hui, c’est d’avoir eu une mère féministe. Elle les a emmenées dès leurs quinze ans chez un gynécologue, qui leur a prescrit sans tarder la pilule avec un grand P. La pilule, c’est formidable, leur expliqua la blouse blanche en fronçant un sourcil concerné, ça n’évite pas que les bébés, mais aussi les cancers de l’utérus et des ovaires, l’anémie, l’acné, les règles douloureuses, et peut-être même les mauvaises notes et les tsunamis.

« Esclavage patrimonial » > Histoires de Saute-Frontières. Le 31 décembre 2012, un rassemblement était prévu à Perpignan (Pyrénées-Orientales) pour soutenir Badia placée sous le coup d’une OQTF. Puis tout fut annulé. Épuisée, elle venait d’être hospitalisée. Quelques jours auparavant, elles étaient cinq clandestines à sortir au grand jour pour raconter leur histoire : Badia, Nadia, Kenza, Jamila et Fatima. Cinq femmes sans-papiers ayant en commun, outre leur origine marocaine, de s’être échappées d’un enfer conjugal.

« Un drôle de conflit » > Chronique Je vous écris de l’usine. « With or whitout you ». Les paroles de Bono montent dans le crématorium du cimetière rouennais. C’est comme ça maintenant, U2, comme d’autres, a détrôné les Te Deum ou la musique de Bach, lors des cérémonies funéraires. On se retrouve environ 200, pour un dernier rencard avec Robin. Certains ont revêtu un gilet fluo siglé CGT. Robin était salarié chez Pétroplus, pompier et militant CGT.

« Shelley : la poésie contre l’économie » > Les Vieux Dossiers de MacMurty. Deux bouquins (Shelley, Écrits de combat ; Julius Van Daal, La Colère de Ludd, tous deux chez L’insomniaque éditeur), parus il y a peu, revisitent parallèlement les premiers temps de la civilisation industrielle. L’un présente le point de vue d’un poète qui vomissait la tyrannique avidité des riches ; l’autre relate les malheurs et les exploits d’ouvriers qui secouèrent le joug du salariat naissant.

« Heyoka ne se rend pas » > Chronique culture sur le groupe punk Hekoya.

« Rock the casbah » > Du rock arabe ? Certes, depuis Raïna Raï et Carte de séjour, le sujet n’est pas inexistant. Certains ont continué dans cette veine : Rachid Taha, Zebda ou Gnawa Diffusion. Plus proche de nous, Temerik electric, groupe des quartiers nord de Marseille, revendique le terme d’« Ar’bian rock ». En dehors de ça, y en a pas bezef non plus.

« Une commune zappatiste en France » > Chronique Cap sur l’utopie. Dans la ragaillardissante fiction utopiste de Jean-François Aupetitgendre, La Commune libre de Saint-Martin (éditions libertaires), M. Laurent ne « se monte pas le verre en fleurs » en se présentant coluchesquement aux élections municipales.

« Trente années de crimes policiers » > Jamais la police n’a autant tué que ces dernières années. Entre 1977 et 1987, on comptait 6 morts par an. Ce chiffre est passé à 8 (1987-1997) puis à 10 (1997-2001), jusqu’à atteindre désormais une moyenne de 12 morts par an ! Au cours des trois dernières décennies, quelque 300 jeunes sont tombés sous les balles des unités de choc de la police nationale. Trois livres récents décortiquent cette violence industrielle : La Domination policière (éditions La Fabrique) signé du sociologue Mathieu Rigouste, Rengainez, on arrive ! (Libertalia), rédigé par Mogniss H. Abdallah, et Je n’aime pas la police de mon pays (Libertalia) de Maurice Rajsfus.

« Lo Nid Biarnès » > Chronique Ma cabane pas au Canada. Plutôt laisser un bâtiment se délabrer que de le voir entretenu par des squatters et attendre qu’une juteuse opération immobilière se présente. Une histoire béarnaise dans laquelle CQFD retrouve une vieille connaissance : la Croix-Rouge.

« Les dépossédés » > À Séville, où le temps menace de s’arrêter, fleurissent des squats populaires, erreurs humaines dignes de solidarité. Ils ont des noms pleins d’esprit : corrala Utopía, Esperanza, Ilusión, Alegría ou Libertad… Le dernier a été ouvert le 21 décembre, rue Evangelista, dans le quartier de Triana. Investi par sept familles sans logis, c’est le sixième immeuble neuf occupé en 2012. CQFD a été le premier média à y pénétrer.

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Paru dans CQFD n°107 (janvier 2013)
Dans la rubrique Sommaire

Mis en ligne le 15.01.2013