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Le ventre de Marseille crie famine

7 février 2019, 11:57, par Phut

Contribution à l’enquête publique PLUI Marseille 2019

Avant de devenir l’urbanisme du malheur, de la violence et de la mort, ( Rue d’Aubagne, Rue des Feuillants, émeutes ), l’urbanisme marseillais a été longtemps celui de la nuisance de la prédation et du mépris. Quelques doléances et quelques voeux, donc. L’urbaniste a pour vocation la création ou l’amélioration de villes. De villes heureuses, de préférence. Le PLUI à venir doit alors dans son préambule réfuter le célèbre mot d’ordre de M Rocca Serra qui déclara en 2003 à un organe de presse ( Le Figaro ) qu’il fallait « Chasser les habitants du centre ville » car « Marseille mérite mieux que ça » !!! Quinze ans après, cette ligne n’a pas changé. Merci !

1 - Environnement :

Des arbres SVP !

La ville de Marseille néglige et supprime les arbres dans les rues et dans les parcs. Le "parti minéral", prive la population des seuls éléments naturels possibles en ville avec leur ombre et la fraicheur. Le vieux port est, à cet égard, une honte ! Les arbres créent une ambiance et une atmosphère qui apaise les humains. Et chez nous, on en a besoin, d’apaisement. Merci messieurs et mesdames les urbanistes de ne pas vous offusquer, "Atmosphère" n’est pas une injure !

Des espaces verts : pas des parcs auto :

Le parc auto souterrain est l’expression de ce qu’on peut nommer "urbanisme de racket" : il consiste à associer la municipalité à une entreprise capitaliste de BTP et finance ( ex Q Park ) et à forcer les contribuables habitant la ville à payer des royalties à ces sociétés. Bien sûr, nous savons tous que ces sociétés de racket font partie de la « clientèle » de nos « urbanistes de racket » ! Ceci au nom d’une "croissance" dont nous n’avons que faire puisque nous n’en profitons pas ! Pour cela on raréfierait les places en surface traditionnellement gratuites car entretenues par la voirie que nos impôts paient, et on remédie à la pénurie par un grand parc auto en détruisant un espace vert pour ça. ( Ex, Longchamp, Parc Michel Lévy ).

Cet urbanisme de racket, nous n’en voulons pas.

2 - Circulation stationnement et déplacements

Des voitures stationnées, pas en marche !

La pollution vient du fonctionnement, pas du stationnement, étonnant non ? Et pourtant tout est fait pour que les voitures roulent et ne stationnent pas. Il faut autoriser le stationnement long et distinguer le stockage d’épaves du stationnement écologique ( long ). C’est pas parce qu’on n’est pas toute la journée au volant qu’on n’a pas besoin d’auto. Il faut abolir l’expression "voiture ventouse" car elle stigmatise des gens qui contribuent à rendre l’air moins pourri. Merci ! ( Par ailleurs, des... "ventouses", notre ville en a et à des places plus embêtantes que des voitures... ).

Des pistes cyclables libres, pas des marquages sur les trottoirs :

le cycliste roule à 20 - 30, il est donc incompatible avec les piétons qui vont à moins de 5 à l’heure. La cohabitation vélo-auto est parfaite si les autos peuvent dépasser le cycliste sans le frôler, ou si la vitesse est limitée à 40/45, pas 30, car les autos roulent en 2e et ça fait gueuler les moteurs désagréablement pour tous. Le marquage cycliste dans les rues est à développer, et la construction de vraies voies séparées doit être réalisée dans les lieux touristiques ou les espaces naturels ou les grands axes. Le vélo retient le tourisme si la voirie incite.

Des stationnement vélo spécifiques simples :

Pas besoin d’investir de l’argent, car il existe déjà des barrières anti stationnement auto qui sont peu larges, esthétiques, et assez bien faites pour attacher un vélo sans gêner la circulation piétonne ou auto et sans risque de dégradation. Malheureusement la généralisation des potelets ( plus épais, laids et incompatibles avec les vélos ) ne va pas dans le bon sens.

4 - Voirie : Une voirie adaptée aux déplacements, pas aux accidents !

La voirie du centre ville est marquée par un fort relief entre la voie principale et la voie adjacente ( 5 à 89 cm ) avec une sorte de marche qui est, de surcroît, réalisée dans une pierre très glissante Ce défaut a été signalé sur Allo Mairie, car il présente un risque de dérapage fort et de chute pour tous les deux roues. ( Exemple : tout le secteur Garibaldi Lieutaud - Athènes - Canebière. ) Signalement sans réponse. On pourrait nommer ce type de choix dans les équipement d’ "urbanisme de nuisance », car il n’est pas besoin de grandes études pour comprendre qu’une voie doit être plane et procurer une adhérence sérieuse. Etonnant, non ?

Les rues sont très négligées avec des trous profonds, larges, de sorte qu’un accident piéton ou deux roues est toujours probable avec même des risques de déterioration des trains roulants d’autos. L’urbanisme marseillais peut il prévoir de reboucher les nids d’autruche ? Merci !

5 - Equipement : Il faut du vrai matériel.

Pourquoi les feux rouges et les panneaux sont cassés en moins d’un an ? Est ce parce que les gens seraient des sagouins ou parce que le matériel est mal conçu ? Pliable, cassable, fragile, inadapté, donc ? Il y a tout lieu de penser que ce saccage et ce gaspillage rapporte des fortunes à… certains ! Bien que je ne prenne pas la peine de les identifier, il y a lieu de penser que « certains » existe bien et profite avec une facturation « adaptée », quand à elle, de l’inadaptation des équipements pour s’enrichir sur nos dos.

6 - Centre-ville - Mettre fin à l’urbanisme de prédation ?

Qu’une société peu transparente dans ses méthodes procède à la confiscation d’un des lieux les plus populaires de la ville ( La Plaine ) est une honte pour tout Marseille. Il s’agit de « requalifier », c’est à dire virer les habitants, électeurs et contribuables incompatibles avec les affaires de la promotion immobilière à destination de populations riches. Ces riches seront ils attirés par un lieu aseptisé et sans âme ? Pas forcément, car ils sont aussi des humains, et là on s’aperçoit que les habitants riches ou modestes devront payer encore plus cher un droit humain pourtant consacré par nos lois : le droit au logement. ( Sous entendu, le droit de se loger sans être racketté par des ultra riches ). La méthode consiste à rendre invivable le lieu par un chantier dantesque et en supprimant des attraits tels que le stationnement, le marché, les terrasses de bar. Urbanisme de prédation et de nuisance, donc. Non, messieurs les urbanistes, il ne faut pas « chasser les habitants du centre ville » !

7 - Citoyenneté et politique globale : Développer les initiatives associatives avec des aides utiles.

Face à un tel déficit d’humanité, les associations peinent à créer quoi que ce soit, car les crédits ont disparu depuis 2013. Il faut relancer ces actions car elles créaient des actions et du soutien et des activités pour les gens défavorisés, pour la culture et pour l’ ambiance globale.

8 - Pour conclure - Mettre fin à l’urbanisme du mépris.

Pour le rendre souhaitable par la majorité des gens, l’urbanisme de nuisance et de prédation, on y rajoute le mépris. En effet : stigmatiser le Marseillais qui serait, selon nos élus et nos responsables et leurs clients, sale, bruyant et peu civil est facile quand les rues sont abandonnées à la saleté et aux dépotoirs de toute sortes. Exemple - Pourquoi culpabiliser les gens ayant un chien avec des affiches débiles au lieu de poser des distributeurs de sacs plastiques ? Ces urbanistes-là appellent de leurs voeux une population huppée qui n’a jamais été attirée spécialement par notre ville puisque d’autres localisations existent déjà pour cette classe sociale. L’urbanisme du mépris est la dernière arme des affairistes pour faire accepter aux indécis, aux naïfs et aux racistes, ou à leurs « clientèles » leur urbanisme de nuisance et de prédation.

L’urbanisme du mépris repose aussi sur le mensonge, une pratique observable, par exemple à Michel Levy, le Parc de 3000 m2 avec ses jeux, ses plates bandes et pelouses, ses arbres centenaires a été détruit malgré une forte opposition ( ZAD ). Ceci après que les stratégies suivantes aient été coordonnées :
 Pourrissement : délinquance, troubles impunis, abandon sans surveillance, pénurie de stationnements et répression.
 Mensonge : vous verrez comment on va bien remplacer ce parc pourri promettaient les élus !
 Résultat : une minuscule et déprimante cage à lapins : pots de fleurs et entrée réservée aux occupants de l’immeuble - serrure électrique. De toute façon, c’est mort, il n’y a plus de parc Michel Levy.

Autre aspect : l’incompétence supposée, on ne peut que supposer qu’ une forme de corruption se déguise en incompétence. Questions :

 Qui va profiter du chantier devant la mairie 1er 7 ième ?

Quelques mois après l’arrêt de tram - couac couac couac ! - une mairie vient se poser juste devant, comme par magie ! Quel bignz quand des groupes sortent - mariages, réunions. Solution : cet arrêt de tram sera refait aux frais des Marseillais.

 Le tram dans le tunnel : on est encore ébahi devant la stupidité de cette histoire de tram trop haut pour le tunnel de Noailles ? Il a fallu tout reconstruire, pour que le somptueux ( Et fonctionnel soit dit en passant ! ) véhicule choisi par nos grands spécialistes puisse passer. Je suis convaincu que les dépenses ont profité à « certains »

Voilà c’est ça l’urbanisme de la nuisance, de la prédation et du mépris. C’est ça que nous voulons abolir à Marseille. avant que ça devienne un urbanisme du malheur et de la mort 1 fois de plus et 2 fois de trop .

Merci !

Fait à Marseille le 6 fevrier 2019

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