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4 mai 2015, 18:34

Certainement du mauvais poil, mais aucune mauvaise foi : je me contente de lire. Et ce que je lis, ce sont des idées toutes faites. Ça m’énerve : je le dis. Exemple : « partout où l’Etat avance, la société civile recule » (comment veux-tu que...). Comme si elle n’avait pas déjà été aplatie bien avant l’intervention étatique, la « société civile »...

La meilleure, c’est encore celle-là : « L’Etat règne partout et jusque dans les têtes ». Sans déconner ? Et vous êtes allés voir ?

Qu’est-ce qui vous permet de dire que les maxi-boules des françaouis, c’est l’Etat qui les lui colle ? Réponse : votre putain de doxa, que vous empruntez à Attali. Ben oui. C’est « je t’aime Jacques, moi non plus Attali », ton article.

« L’appareil étatique n’a jamais été une entité philanthropique ». Evidemment, non. Bouh, bouh (grosse désillusion : je pleure). L’Etat est le produit de l’histoire, et donc de la lutte des classes. Le prolétariat, Karl...tu te souviens ?

Les hexagonaux sont tristes...Les causes ? Voyons voir : le manque d’amour entre nous...l’absence d’artiste populaire véritable au pays de Ferrat et Brassens... les tabous de la gauche bien-pensante, qui en nous crevant les yeux nous conduisent dans le mur...les gosses qui savent plus écrire et les jeunes qu’on fourvoie dans les extrêmes ou dans la médiocrité (ou dans les deux)...les vieux qu’on enferme dans le peur...les élections qui se jouent entre la droite et la droite... le virage identitaire qui nous pend au nez...l’absence de journaux non démagos...l’esprit de chapelle qui se répand partout comme la peste...le rationalisme qui se débande de partout... Et surtout : le travail de sape systématique du bien commun. Il est devenu de bon ton de s’en branler ostensiblement, du bien commun. Chacun sa gueule, chacun ses appétits. Et respecte-moi, avant tout.

Vous voyez, moi aussi je peux jouer au sociologue, comme à la télé, l’autre-là, celui qui a tout compris à son époque, et qui porte si bien le nœud papillon.

Les Français, déprimés par le poids de l’Etat ? Trop de flicaille, c’est dans toute l’Europe...Mais ce n’est même pas le « trop de flicaille » qui vous démange. Non, j’ai bien lu : c’est l’Etat, que vous situez, bravo, quelque part entre Mexico et la Moscou soviétique. Hou, le vilain Léviathan. Enfin, vous avez le sens de la formule, c’est bien déjà. Mais pour dire quoi ?

« L’alternative réside dans une réappropriation-relocalisation-autonomisation de l’activité humaine ». Ben bien sûr. Puisque tu le dis. Faut pas contrarier l’enthousiaste, ni attrister l’optimiste, ils le prennent mal en général, surtout quand ils chantent « la chenille qui redémarre ». Aujourd’hui, ils enterraient l’Etat. Chapeau les mecs.

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