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Encore un !

24 juin 2014, 16:30, par Niakine YAPATCHEF

Je compatis, le travail de nuit est usant.

En ce qui me concerne, voici 13 ans que je suis infirmier de nuit dans un gros service d’urgence. A la difficulté du travail de nuit s’ajoute la pénibilité de la condition infirmière et l’ingratitude ambiante. Aucun respect de la part des patients et de la direction nursing, en plus de subir les humeurs de médecins autoritaires et imbus de leurs personnes.

Je suis parfaitement conscient d’être un esclave du système.

Comment tenir dans de telles conditions ?

Voici ma recette :

 Aucune concession à la hiérarchie, je refuse de faire des heures sup. et ne me soumet pas à leurs lubies bureaucratiques (non participations aux multiples réunions débiles, boycott systématique de toutes leur nouvelles méthodes de travail abrutissantes). La chance qu’on a en tant qu’infirmier c’est qu’ils ont plus besoin de nous que nous d’eux. Le travail ne manque pas pour nous. Ils n’insistent donc pas trop.

 Une solidarité avec certains de mes collègues face aux agressions multiples des patients ou de la hiérarchie.

 Une stabilité familiale sans faille .

 Une pratique de sport régulière, natation 2x/semaine et entrainement de boxe française hebdomadaire.

 Un sommeil régulier diurne. Couché à 8h30 levé à 16h30.

 Un refus total et catégorique de toute médication (somnifères, tranquillisants...)

 Une politique morale personnelle qui consiste à rester éthiquement irréprochable tout en étant absolument insensible à la souffrance d’autrui. Mélange subtil d’humanité et d’indifférence. Les problèmes de l’hôpital restent dans le vestiaire, je ne parle jamais du boulot à la maison.

Ces méthodes ne sont pas transposable à tout les travailleurs à pause, mais celles ci peuvent être adaptées.

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