L’ADN sans-gêne

Le 17 mars, Philippe Galano, de la CGT, passait pour la troisième fois en jugement pour refus de prélèvement d’ADN à Perpignan. Ce maniaque avait séquestré la direction d’Autoroutes du Sud de la France (ASF), en 2003, pour protester contre des licenciements abusifs. Le 31 mars, Alain Mosconi et Félix Da Gregorio, deux militants du syndicat des Travailleurs corses marins, passaient en appel à Bastia pour avoir aussi refusé de cracher dans le buvard. Ces deux pirates avaient détourné le navire Pascal Paoli de la SNCM, contestant la privatisation de la flotte au profit de la société Veolia (ex-Vivendi). Le 3 mai prochain, ce sera au tour de Xavier Mathieu – de Continental –, pour le même refus de se plier aux lois divines de la police scientifique1. Le sauvage avait participé au saccage de la préfecture de Compiègne pour lutter contre le licenciement des 1 120 salariés de l’usine. « En nous soumettant au fichage ADN, on veut faire passer les syndicalistes qui imposent un rapport de force musclé aux dirigeants pour des criminels, explique Xavier Mathieu. Non seulement les patrons et l’État bafouent les intérêts des gens ordinaires, mais il faudrait qu’on grossisse les fichiers liberticides qui se multiplient. On se bat contre les OGM, contre le clonage, et contre tout type de manipulation génétique. Le vivant, et a fortiori mon corps, ne sont pas des chiffres ! » Et y a pas d’arrangement.


1 Rassemblement le 3 mai à 13 h 30 au TGI de Compiègne (Oise).

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