Fin de règne

On avait eu bounga-bounga Berlusconi et Sarko-ma-Patek-Philippe-en-or-blanc-à-55 000-euros, sa soirée Fouquet’s et sa top model… Voilà Boris le bouffon bientôt sur vos écrans en Europe. Réélu de justesse maire de Londres, alors que le parti conservateur buvait la tasse partout ailleurs dans le pays, il pourrait bien être un rival des plus sérieux pour l’actuel Prime Minister, David Cameron, complètement cramé par sa politique d’austérité. Et pourtant, derrière son physique de gros nounours mal peigné, Alexandre Boris de Pfeffel Johnson campe un personnage qui suinte l’arrogance de l’aristocrate fin de race.

Pendant les émeutes de l’été dernier, il avait refusé d’écourter ses vacances. Durant son mandat, il a pris deux mesures phares : supprimer le péage urbain des quartiers bourgeois et augmenter de 50 % le prix des transports londoniens. Seulement voilà, tout en soutenant la décision du gouvernement d’abaisser le niveau d’imposition sur les plus hauts revenus, Boris le coureur de jupons (comparant les voitures de luxe à « de biens beaux pièges à poulettes ») s’en est pris aux coupes drastiques opérées par Cameron et consorts dans le logement social en parlant d’« épuration sociale de la capitale façon Kosovo ». C’est aussi cela qui plaît chez l’ancien élève d’Eton et d’Oxford, il ose tout et son contraire. Ainsi se dessine la figure biface de la démocratie européenne : le politichien normal ou le politicard amusant.

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