Centre social et autogéré ? C’est pas maintenant…

La sentence est tombée, le 29 juin, contre le Centre social autogéré (Crea) de Toulouse : le tribunal administratif laisse un délai d’un mois avant d’expulser la quarantaine de personnes, dont dix familles et quinze enfants, qui habitent cet immeuble de l’allée des Demoiselles, un centre de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) laissé à l’abandon depuis plusieurs années. Le fait que cet organisme soit considéré, par ses liens étroits avec les ministères et Pôle emploi, comme partie prenante du service public n’y aura rien fait : ni l’activité des occupants, dont le relogement de personnes à la rue, ni l’interpellation des élus concernés n’auront joué en faveur des squateurs. Il faut dire que ces derniers ont l’outrecuidance de pallier les carences de l’État dans le domaine de l’hébergement social en – quel toupet ! – s’auto-organisant.

Pendant des semaines, les nouvelles ministres des Affaires sociales (propriétaires du lieu) – Marisol Touraine – et du Logement – Cécile Duflot – ont laissé leur 06 sur répondeur, écartant ainsi toute opportunité d’annuler la décision d’expulsion en demandant, par exemple, l’arrêt de la procédure judiciaire. Pour cette « gauche » de gouvernement, occuper des logements et y accueillir des personnes vivant à la rue est sûrement un « changement » trop brusque. N’en déplaise aux camarades socialistes et à leurs affidés, l’aventure du Crea fait des émules dans le pays : l’Internat occupé à Dijon, la Patate Chaude à Grenoble… Combien faudra-t-il d’ouvertures de lieux pour que Cécile Duflot, la Véronique Jannot de l’écologie, daigne décrocher son portable ?

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