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Vu de Paris
Jamais la police n’a autant tué que ces dernières années. Entre 1977 et 1987, on comptait 6 morts par an. Ce chiffre est passé à 8 (1987-1997) puis à 10 (1997-2001), jusqu’à atteindre désormais une moyenne de 12 morts par an ! Au cours des trois dernières décennies, quelque 300 jeunes sont tombés sous les balles des unités de choc de la police nationale. Trois livres récents décortiquent cette violence industrielle. Le premier, La Domination policière (éditions La Fabrique) signé du sociologue Mathieu (...)
Deux bouquins, parus il y a peu, revisitent parallèlement les premiers temps de la civilisation industrielle. L’un présente le point de vue d’un poète qui vomissait la tyrannique avidité des riches ; l’autre relate les malheurs et les exploits d’ouvriers qui secouèrent le joug du salariat naissant. On y glanera au passage quelques enseignements sur le monde actuel mais aussi sur les voies qui, de Notre-Dame-des-Landes à Saint-Pognon-sur-Achéron, peuvent mener à l’avènement de la liberté : la révolte (...)
La chance de bien des jeunes femmes d’aujourd’hui, c’est d’avoir eu une mère féministe. Elle les a emmenées dès leurs quinze ans chez un gynécologue, qui leur a prescrit sans tarder la pilule avec un grand P. La pilule, c’est formidable, leur expliqua la blouse blanche en fronçant un sourcil concerné, ça n’évite pas que les bébés, mais aussi les cancers de l’utérus et des ovaires, l’anémie, l’acné, les règles douloureuses, et peut-être même les mauvaises notes et les tsunamis. Elles prirent alors bravement (...)
Rendre la vue aux aveugles, faire remarcher les paralytiques… Il existe désormais des applications technologiques pour cela, pourrait-on affirmer en paraphrasant le slogan d’une célèbre firme multinationale de l’informatique. En dehors du fait qu’elles témoignent d’une tendance chez certains scientifiques à se prendre pour dieu – d’ailleurs ils s’appellent entre eux des « technoprophètes » –, les technologies BCI (pour Brain-Computer Interface) ont été financées dans les années 1970 par le Pentagone via son (...)
Plutôt laisser un bâtiment se délabrer que de le voir entretenu par des squatters et attendre qu’une juteuse opération immobilière se présente. Une histoire béarnaise dans laquelle CQFD retrouve une vieille connaissance : la Croix-Rouge . 18h30, l’hiver a déjà jeté sa nuit sur les coteaux de Jurançon (Pyrénées-Atlantiques). Au bas, dans la vallée, par-delà le gave de Pau, on devine les lumières de la ville de Billère. « Ici on côtoie la France d’en haut », ironise Rémi en remontant sa petite lampe mécanique (...)
Le mois de décembre aura été particulièrement dégueulasse cette année à Florange. De la pluie, du gris, le patron multimilliardaire qui ferme la boutique, les politiques qui se couchent et laissent crever ceux qui les ont élus. Et cet intolérable silence des machines à l’arrêt, des ouvriers aphones et des « élites impuissantes ». Un vrai temps lorrain, quoi ! Déjà en 2009, à Gandrange, par une météo assez similaire, quelqu’un avait cimenté une pierre tombale devant l’usine fermée, en reprenant les mensonges (...)
À Séville, où le temps menace de s’arrêter, fleurissent des squats populaires, erreurs humaines dignes de solidarité. Ils ont des noms pleins d’esprit : corrala Utopía, Esperanza, Ilusión, Alegría ou Libertad… Le dernier a été ouvert le 21 décembre, rue Evangelista, dans le quartier de Triana. Investi par sept familles sans logis, c’est le sixième immeuble neuf occupé en 2012. CQFD a été le premier média à y pénétrer. Faute d’avoir renouvelé le contrat de maintenance, la mairie de Séville se résigne à voir (...)
Vue par Popay
Dès 1972, les paysans du cru ont été les premiers à se bagarrer contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Expropriations, répression et solidarités ont ravivé leur engagement, dans un département au paysage modelé par les luttes paysannes les plus politiques. Enracinés ou radicaux, tous sont à éradiquer, pour Vinci et les petits soldats de l’État. Curieux d’ailleurs comme l’étymologie rapproche les différentes cultures mobilisées contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Ici, certains paysans (...)
Fan de zombies et de rock and roll ? The Zumbies – Tome 2 (Fluide glacial), de Lindingre et Ju/CDM , est sorti de terre pour vous ! L’ami Aurel a publié C’est dur d’être de gauche (Glénat). Surtout pour les socialistes ! Dans Une Vie bien renger (L’Impubliable et Le Dernier cri), Adolpha Van Meerhaeghe écrit comme elle a vécu : d’une traite, faisant fi des règles. Lettré et illustré par not’ ch’ti Rémi, l’ouvrage est à commander contre 15 petits euros à : Rémi c/o Buchinger’s boot, 4A, rue Duverger, 13002 Marseille. On peut aussi écouter une interview d’Adolpha sur le site de Radio Galère. Jérémy Garniaux, notre cartographe en chef du Cresadt, est agaçant : il sait tout faire. Même de la basse, dans le groupe Zoo Animal Quartet. À écouter ici.
Le 16 janvier dès 8 h 30, on se rassemblera devant le palais de justice de Paris, île de la Cité, pour soutenir les présumés responsables de « tags sur permanence PS » en soutien à la lutte en cours à Notre-Dame-des-Landes.
Du 17 au 28 janvier, on se régalera de films et de débats en profitant du 10e anniversaire du Festival Bobines Sociales qui aura lieu à Paris et Montreuil (Seine-Saint-Denis). Programme riche et complet sur www.bobines-sociales.org.
Ce même 19 janvier, à 19 h, il y aura l’ami Fantazio, en compagnie de Matthieu Ha, Frank Williams & The Ghost Dance et les Daltons. Ils se produiront tous lors de la soirée de soutien à l’Échomusée de la Goutte d’Or, 21, rue Cavé, Paris XVIIIe.
Le samedi 19 janvier, à 13 h, on pourra participer au « bilan critique et perspectives du Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion (CREA) » à La Chapelle, 36 ,rue Danielle-Casanova à Toulouse avec un repas à partager et des discussions pour commencer cette année 2013, dans la rage et la joie.
Toujours samedi 19 janvier, à 14 h, on se rassemblera avec les collectifs de soutien à Notre-Dame-des-Landes devant la Chambre du commerce et de l’industrie, Grand-Rue Jean-Moulin à Montpellier.
Ou encore, ce même samedi 19 janvier, à 20 h 30, c’est à Bordeaux qu’on assistera à la lecture théâtrale de La vie de Marius Jacob, anarchiste cambrioleur à l’Athénée libertaire, 7, rue du Muguet.
Le mardi 22 janvier, à 19 h, à Toulouse, on se précipitera à la rencontre d’Aurélien Berlan, auteur de La Fabrique des derniers hommes (éditions La Découverte) à la librairie Terra Nova, 18, rue Gambetta.
Le mercredi 23 janvier, à 19 h 30, on ira voir la projection du documentaire Douce France, la saga du mouvement beur de Mogniss H. Abdallah et Ken Fero, au Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Deux soirées à l’Ostau dau País Marselhés au 5, rue des 3, Mages à Marseille, à partir de 19h30. Le mercredi 23 janvier, avec le docu Torre Bela sur une réappropriation de terres par des paysans portugais durant la Révolution des œillets. Et le 30 janvier, avec la projection de scopitones arabes et kabyles ainsi qu’une présentation de l’épopée des vyniles maghrébins de Belsunce par l’association Phocéephone, pour finir sur quelques notes de musique orientale.
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