Au sommaire du 122

CQFD n°122, en kiosque à partir du 16 mai 2014.
Les articles sont mis en ligne au fil de l’eau après la parution du CQFD d’ensuite. D’ici-là, tu as tout le temps d’aller saluer ton kiosquier ou de t’abonner...

Le dossier : Viens libertaires et bières sociales

« Pourquoi boit-on ? » Mais surtout « Qu’est-ce qu’on boit ? » Aliment de la terre pour les paysans, piquette roborative pour les prolos et grands crus réservés aux bourgeois : ce triptyque encore valable dans les années 1960 n’a plus cours aujourd’hui. Objet de toutes les spéculations économiques, vins et bières, s’ils rincent toujours les gosiers du populo, remplissent avant tout les fouilles du grand actionnariat de la picole.

Ni moralisateur ni hygiéniste, CQFD est parti sur la piste de pinards et cervoises pensés et produits autrement, loin des credo de la mondialisation. Car comme le disait ce bon vieux Charles (Baudelaire) : «  Si le vin disparaissait de la production humaine, je crois qu’il se ferait dans la santé et dans l’intellect de la planète un vide, une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès et les déviations dont on rend le vin responsable. Un homme qui ne boit que de l’eau a un secret à cacher à ses semblables. »

« Le vin nature est une goutte de vin dans un océan de produits œnotechniques » > En 1999, Michel Le Gris, caviste à Strasbourg, écrivait : «  L’art vinicole de cette fin de siècle est marqué par la soumission croissante du goût du vin aux exigences de la logique économique. » Passé le nouveau millénaire, retour sur le constat de standardisation commerciale du vin et ses résistances. Entretien.

En vin et contre tout > Chronique du nouveau film, Résistance naturelle, de Jonathan Nossiter (Mondovino).

Passeur de vins > Portrait de Mohamed Kably, caviste et bistrotier "nature" et marseillais.

Et la vie devient buvable > Rencontre avec Pablo, vigneron trentenaire installé depuis quelques années dans le Vaucluse, face aux Dentelles de Montmirail, « où il n’y a pas de repli, seulement une patience millénaire sur laquelle nous sommes appuyés » (René Char).

Du terroir au mouroir > Enquête dans le sillage du pinard business français.

Vin naturel : dynamique ou produit fini ? > Vigneron dans les Côtes-du-Rhône, Jean-Claude Leyraud élabore des vins sans soufre, sans machine à la cave et a choisi d’aligner ses prix sur ceux de la coopérative voisine. Se revendiquant artisan, il se sent directement concerné par le sujet des vins naturels. Il en trace ici les principes fondateurs, ainsi que certaines limites.

Respecte l’aliment, collègue ! > Il est de notoriété publique que la bière, en France, c’est de la pisse d’âne. Et à Marseille, même si on n’est pas 100 % gaulois, on ne déroge pas à ce triste constat. Mais tout espoir n’est pas perdu. Foin de Cagole, la vraie bière artisanale est brassée dans le quartier, à La Plaine.

Microbrasserie punk au pays de la Guinness > Photo-reportage de Yann Levy.

Une dernière binouze pour la lutte > La Zad ? La bière de la ZAD.

Les articles

Colombie : Gardienne des semences > En mars, Alba Calvache et deux de ses compagnons ont parcouru l’Europe pour populariser leur combat contre les trusts semenciers qui, s’appuyant sur le traité de libre commerce entre Colombie et États-Unis, cherchent à rendre illégales les graines paysannes.

Big Brother : La banalité du fichage > Quelques mois avant que n’éclate l’affaire Snowden, le groupe Marcuse publiait La Liberté dans le coma (éditions La Lenteur, 2013). Un manifeste qui dénonce la numérisation de nos vies dans ses aspects aussi bien policiers que nourriciers : tout en créant une situation de fichage généralisé, elle nous rend surtout de plus en plus perméables aux logiques marchandes et bureaucratiques, dixit Matthieu Amiech, l’un des auteurs.

La Poste : La grève faisant foi > Se faire réorganiser le boulot à tort et à travers, au risque de mettre sa santé – voire son existence – en péril ? Les facteurs du 4e arrondissement de Marseille n’y tiennent guère. En avril, ils ont fait neuf jours de grève, soutenus par un collectif d’usagers. À suivre.

Joke : L’autoprod n’est pas le chemin, c’est le but ! > Samedi 26 avril, la furieuse bande de Joke enflamme l’arrière-salle des Trois-Frères, un des chouettes rades de la rue Léon (18e arrondissement). C’est explosif et joyeux, solidaire et pas donneur de leçons. Quelques heures plus loin, voici ce qu’ils nous répondent, à l’occasion de la sortie de leur nouveau disque.

Chronique Bouquins > Survivre et vivre (L’Echapée), LAP ! (Les impressions nouvelles).

« Ce livre se veut comme un prétexte à la rencontre » > Constellations – Trajectoires révolutionnaires du jeune XXIe siècle revient sur dix ans de luttes, d’occupations et autres fêtes sauvages à travers un récit vivant et pluriel, loin des poncifs militants. Réjouissant.

Marin : Le remorquage ne mène pas au large > Amour de la mer, alcool, activités portuaires, petits trafics, conditions de travail : ce ne sont pas les sujets qui manquent quand on navigue 24 heures sur un remorqueur. Deux apprentis moussaillons de CQFD sont montés à bord, au port de Fos-sur-Mer. Reportage maritime, à deux doigts des côtes.

Les chroniques

Made in Bangladesh > Après les morts écrabouillés, la confiance rétablie.

Viva la Muerte > George Armstrong Custer (1839-1876). Catégorie : bourreau du peuple (et des nations indiennes). Mort : violente.

Je vous écris de l’usine > Encore un !

Cap sur l’utopie > Il faut défataliser l’Histoire !

Ma cabane pas au Canada : Vivre et tenir la rue > Grâce à la ténacité de Mireille Cann et de l’association Vivre la rue, une impasse historique de Brest survit depuis 25 ans à sa démolition programmée par la mairie et a vu s’ouvrir un champ de possibles.

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